Accueil > ECONOMIE > Les réserves de change de l’Algérie en question

Les réserves de change de l’Algérie en question

dimanche 3 février 2008, par Rédaction

L’Algérie devrait mieux investir ses réserves de change pour diversifier son économie et relancer l’innovation technologique qui est le moteur de la croissance.

Les réserves de change de l’Algérie sont en forte hausse.

En sept ans seulement, l’Algérie a multiplié par dix le niveau de ses réserves de change : 10 milliards de dollars seulement en 2000, alors que le compteur affichait ces derniers mois, un chiffre des plus faramineux : 100 milliards de dollars ! Et même ce niveau est appelé, selon des analystes de la scène économique, à s’élever, d’autant que le prix du baril a atteint son seuil historique de 100 dollars au début de ce mois. Cependant, ces revenus font l’objet, ces derniers temps, d’une polémique, notamment pour ce qui a trait à leur gestion et placement. En effet, une partie des réserves de change de l’Algérie est placée depuis bien des années dans des banques américaines, sous forme de bons du Trésor. La polémique est ainsi suscitée par la crise des crédits hypothécaires, ou des « subprimes » que connaît ce pays depuis l’été dernier.

Smaïl Goumeziane, ancien ministre de l’Economie, a jeté un pavé dans la mare, il y a quelque temps lors d’une intervention au cours du forum mensuel du quotidien El Watan, en déclarant, tout de go, que l’argent de l’Algérie fait bénéficier tout simplement les USA. « Est-il économiquement juste de financer le budget américain pour qu’il subventionne ses géants de l’agroalimentaire ? » « Est-il socialement juste de contribuer au financement de la recherche technologique américaine quand ce secteur souffre de graves contraintes organisationnelles et de ressources en Algérie ? » s’est-il interrogé avant d’ajouter que le gouvernement américain finance, avec de l’argent algérien, son déficit causé, pour l’essentiel, par les énormes dépenses militaires (plus de 300 milliards de dollars/an) imposées par son engagements au Moyen-Orient. « De même, est-il politiquement juste de financer leur engagement militaire ? », a poursuivi l’ex-ministre. Pour leur part, les représentants du peuple, au niveau de la Chambre basse, ont massivement appelé au courant de la fin de l’année écoulée, le gouverneur de la Banque d’Algérie à s’expliquer sur le processus adopté par notre pays.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Info Soir