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Les travailleurs d’ArcelorMittal Algérie en grève

lundi 6 juillet 2009, par Rédaction

Les travailleurs de la société ArcelorMittal Algérie observent une grève depuis ce matin après l’échec des négociations avec la direction.

Une usine d’ArcelorMittal Algérie.

Les négociations entre ArcelorMittal Algérie et le syndicat d’entreprise n’ont abouti à rien. Bien qu’elles aient repris hier pour leur 5e jour, les deux parties sont restées cantonnées dans leurs positions. Après cinq jours d’âpres discussions entre la direction et le syndicat d’ArcelorMittal pour trouver un terrain d’entente sur la question de la revalorisation des salaires des travailleurs, aucune solution n’a été trouvée. Aussi, dans un communiqué diffusé hier, le porte-parole dûment mandaté par la centrale syndicale lance un appel à la grève générale et illimitée à compter du 6 juillet à 5 heures. Il est à signaler que le préavis de grève a été déposé en février dernier après que l’inspection de travail eut délivré le procès-verbal de non-conciliation. Il faut aussi rappeler que les syndicalistes du complexe sidérurgique d’El-Hadjar avaient reporté leur grève sur instruction de la centrale syndicale pour le 6 juillet en raison de l’échéance présidentielle, et pour laisser le temps à l’administration d’ArcelorMittal de trouver une solution.

Concernant le contenu des négociations, le partenaire social a sollicité une augmentation de pas moins de 18 %, alors que la direction a proposé 10 %, échelonnée sur deux ans, 5 % au mois de juillet 2009 et les 5 autres durant le même mois de 2010. Cette offre a été rejetée par les représentants du syndicat. C’est ce qu’a révélé le porte-parole Smaïn Kouadria lors d’une conférence de presse tenue jeudi en début d’après-midi au siège du syndicat. L’autre point du profond désaccord entre les deux parties réside dans le principe de la compression des effectifs que la direction d’ArcelorMittal Algérie a évoqué au cours des négociations en parlant du départ de 1 500 travailleurs d’ici à 2010. Lors de la séance de mercredi, début des négociations, qui ont duré près de 9 heures, M. Vincent Legouic, directeur général du complexe, a longuement parlé de la crise mondiale et de ses répercussions sur la situation financière du groupe. Quant à M. Kouadria, il a rappelé que le syndicat a été actif ces derniers mois, dénonçant plusieurs dossiers de malversations dans le cadre de la moralisation de la société.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant