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Mahmoud Abbas veut gouverner avec le Hamas

jeudi 5 février 2009, par Rédaction

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a appelé le Hamas à accepter son offre de gouvernement d’union nationale.

Mahmoud Abbas veut la paix avec le Hamas.

Dimanche dernier, le président de l’Autorité palestinienne haussait le ton en direction du Hamas. Le lendemain, il était revenu à de meilleurs sentiments. Hier, depuis Strasbourg, le chef de l’OLP a réitéré son appel à une réconciliation nationale palestinienne. Il faut dire que l’accélération des événements aux niveaux arabe et régional ont favorisé cette dynamique d’entente. S’exprimant devant le Parlement européen à Strasbourg, Mahmoud Abbas a assuré que les « portes sont toujours ouvertes » à un gouvernement d’union avec le Hamas. Il a aussi insisté sur le fait qu’Israël devrait arrêter d’entraver l’action de son gouvernement. Il l’a tenu pour responsable de ses actions dans la bande de Gaza. Il a qualifié de crimes de guerre les attaques récentes perpétrées par les Israéliens dans ce territoire palestinien. Pour le président de l’Autorité palestinienne, tout le monde doit comprendre que, pour aboutir à un règlement sérieux du problème palestinien, il ne fallait pas ostraciser une composante essentielle de l’échiquier politique, à savoir le mouvement Hamas.

L’Autorité palestinienne a payé le prix de cette politique d’exclusion, l’autorité s’est de facto divisée et les subsides internationaux se raréfiant, l’étranglement progressif du précédent gouvernement d’union nationale dirigé par Ismaïl Haniyeh a abouti à une sédition dont les Palestiniens subissent toujours les conséquences aujourd’hui. Le problème est que l’Autorité palestinienne elle-même avait, depuis juin 2007, date de la prise de contrôle de Gaza par le Hamas, joué la carte de l’exclusion et de l’ostracisme contre les mouvements de la résistance islamique, accusant le mouvement de Khaled Mechaâl de faire le jeu des Iraniens et des Syriens, et donc d’être automatiquement catalogué comme un soutien aux visées régionales de Téhéran surtout. Aujourd’hui, il semblerait que les choses aient évolué. Parce que les positions arabes ont également évolué. La réunion égypto-saoudo-palestinienne du Caire, lundi dernier, et le sommet informel des ministres arabes des Affaires étrangères à Abou Dhabi le lendemain, ainsi que la déclaration conjointe saoudo-turque refusant la politique des axes dans le monde arabe et appelant à la fin de l’ingérence iranienne dans les affaires de la région ont renforcé la position du président Abbas face au Hamas.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant