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Médicaments : l’Algérie importe 68% de ses besoins

mercredi 5 juillet 2006, par Souad

L’Algérie qui importe près de 70% de ses besoins en médicaments, devrait voir sa facture médicamenteuse progresser dans les prochaines années pour répondre aux besoins de santé de la population.

Médicaments : l’Algérie importe 68% de ses besoins.

Le PDG de Saïdal, Ali Aoun, explique cette tendance par plusieurs faits ayant trait « aux exigences croissantes de la population pour une meilleure prise en charge des besoins de santé, à l’évolution de la morbidité qui est marquée de plus en plus par les maladies chroniques dont le coût de prise en charge est de plus en plus lourd et aux ressources financières dont dispose le pays et qui profiteront également au secteur de la santé et donc à la consommation de médicament ».

Et l’augmentation des besoins de l’Algérie en médicament doit justement, soutient Ali Aoun, pousser les pouvoirs publics à adopter une stratégie qui encourage et privilégie la production nationale et réduit ainsi de notre dépendance à l’importation qui représente quelque 68% de nos besoins en produits pharmaceutiques. Or, il se trouve que la décision prise en 2005 par le ministère de la Santé de libérer l’importation de toute obligation d’investir n’est nullement de nature à encourager la production nationale.

L’explication invoquée alors était en rapport avec les exigences de l’OMC. Pourtant, indique le PDG de Saidal, « des pays membres de l’organisation, telle que la Tunisie, ont pris des dispositions multiples pour protéger leur production nationale ». Mais, ce n’est pas trop tard pour remédier à une telle situation. Il s’agit, selon lui, « d’associer les opérateurs du secteur du médicament et les experts dans les négociations avec l’OMC ».

Par ailleurs, une véritable stratégie en matière de médicament implique la promotion du générique en Algérie. Après avoir encouragé sa prescription et sa consommation, les pouvoirs publics doivent opter, estime Aoun, pour « une démarche plus globale qui favorise également la production ». Une implication dans l’investissement et l’encadrement de l’Etat est, en outre, indispensable en matière de recherche et de l’innovation.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran