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Mittal Steel ne convainc pas la France

mercredi 1er février 2006, par Bilal

L’offre d’achat hostile de Mittal Steel sur Arcelor n’a pas séduit la France et le Luxembourg qui s’inquiètent des conséquences sociales d’un tel rapprochement.

Lakshmi Mittal a assuré qu’aucun licenciement n’était prévu chez Arcelor.

Mais les deux pays d’origine, avec l’Espagne, des groupes qui se sont fondus dans Arcelor il y a quatre ans n’ont pas pour autant donné de pistes sur les moyens qu’ils pourraient mettre en oeuvre pour faire échec à l’opération.

"Cette OPA hostile de Mittal Steel sur Arcelor appelle une réaction non moins hostile", a dit le Premier ministre luxembourgeois à l’issue d’un entretien à l’Elysée avec le président Jacques Chirac et le ministre français de l’Economie et des Finances, Thierry Breton.

Reçu auparavant à Matignon, Jean-Claude Juncker avait fait état de sa parfaite convergence de vues avec le Premier ministre français Dominique de Villepin sur le dossier Arcelor.

Interrogé à l’Assemblée nationale, François Loos, ministre délégué à l’Industrie, a réitéré l’opposition du gouvernement français à l’offre de Mittal, soulignant que l’on "n’abordait pas Arcelor, fleuron de l’industrie européenne, sans prévenir, sans un projet industriel commun sur le fond".

A l’issue d’un entretien à Bruxelles avec le commissaire européen à la concurrence Nellie Kroes, Lakshmi Mittal, patron de l’entreprise qui porte son nom, a dit qu’il n’était "pas vraiment effrayé" par les réactions politiques, mais que celles-ci "l’attristaient".

Il a indiqué que sa rencontre avec Nelly Kroes s’était bien passé et qu’il lui ferait parvenir des données sur son projet de fusion avec Arcelor dans les semaines à venir. La Commission européenne lui a en effet rappelé qu’il devait lui notifier une éventuelle fusion entre son groupe sidérurgique et Arcelor.

Lakshmi Mittal a assuré que la réaction des investisseurs institutionnels à son offre était "favorable" et qu’il n’accepterait pas moins de 50,1% du capital de l’entité combinée, tout en ajoutant qu’il démontrerait "le temps venu" la logique industrielle d’un rapprochement entre Mittal et Arcelor.

Synthèse de Billal
D’après Reuters