Nicolas Sarkozy mise sur les centristes

Le candidat de l’UMP a recueilli dimanche 31,18% des suffrages, ce qui constitue le meilleur score au premier tour d’un candidat de droite depuis Valéry Giscard d’Estaing en 1974. Nicolas Sarkozy a mordu largement sur l’électorat d’extrême droite et creusé l’écart avec sa rivale socialiste Ségolène Royal, qu’il affrontera au second tour et qui a recueilli 25,87% des voix. Sur le papier, il est en ballottage d’autant plus favorable que Ségolène Royal et les candidats Verts, altermondialiste et d’extrême gauche n’ont recueilli au total que 36,44% des suffrages, un score historiquement bas pour la gauche.

Les sondages publiés dimanche soir le donnent gagnant au 2e tour face à Ségolène Royal avec un score variant entre 52% et 54%. En outre un autre sondage effectué auprès des électeurs de François Bayrou indique que ces derniers voteraient pour lui à 54%, contre 46% à sa rivale socialiste. Il va cependant devoir conjurer le "tout sauf Sarkozy" auquel appellent gauche et extrême gauche, qui pourrait séduire une partie des anti-Sarkozy de droite et d’extrême droite. La clef réside largement pour Nicolas Sarkozy dans les 18,57% d’électeurs qui ont voté au premier tour pour le président de l’UDF.

Selon des proches, il avait l’intention de téléphoner à François Bayrou pour le féliciter de son score. Ce que lundi, en fin de matinée, ne confirmaient ni son entourage ni l’UDF. "Nous ne sommes pas à vendre", a averti pour sa part la directrice de campagne du président de l’UDF, Marielle de Sarnez, dans une interview publiée par Le Parisien. Les manoeuvres de séduction n’en ont pas moins commencé dès dimanche avec l’appel de Nicolas Sarkozy à "tous les Français de bonne volonté" pour bâtir avec lui un "nouveau rêve français".

Synthèse de Kahina
D’après Reuters