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Normalisation : l’Algérie à la traîne

jeudi 12 octobre 2006, par Rédaction

Peu d’entreprises en Algérie semblent avoir été convaincu par les avantages de la normalisation puisque seulement 300 d’entre elles sont certifiées sur le système management correspondant à ISO 9000 relatif à la qualité ou à ISO 14000 relatif au respect de l’environnement.

Normalisation : l’Algérie à la traîne

L’instance nationale chargée de délivrer des certifications, l’institut national de normalisation (IANOR) lui-même ne sera certifié qu’à la fin de cette année. Une situation burlesque relevée par le directeur général de cet organisme, M. Mohamed Chaïb Aïssaoui, qui a animé hier une conférence de presse à l’occasion de la journée mondiale de la normalisation. Mais l’accréditation de l’IANOR en tant qu’organisme habilité à délivrer les certifications des produits et des systèmes en Algérie n’est qu’une question de mois, voire de semaines.

L’IANOR va demander également, pour 2007, deux accréditations pour ses propres marques de conformité. Du fait de l’absence de cette accréditation, le tissu de laboratoires dont dispose l’Algérie demeure inefficace. Car « l’accréditation est le socle de la normalisation ». Pour les entreprises algériennes, le directeur de l’institut a expliqué que n’est obligatoire que la certification des produits ayant des répercussions sur l’environnement, la sécurité, la santé et le travail, alors que la certification des entreprises au management qualité est facultative et volontaire car elle dépend de la volonté de l’entreprise de se faire valoir comme performante sur le marché.

Il faut savoir que le secteur de la normalisation est régi par trois décrets exécutifs adoptés en 2005 en application de la loi de juin 2004 mais leur application accuse un sacré retard notamment en matière d’évaluation de la conformité. Pourtant les normes sont érigées en « atout gagnant pour les petites et moyennes entreprises », slogan algérien de la journée mondiale. Le DG de l’INAOR a exprimé tout son regret de constater que peu d’entreprises en Algérie s’en soucient, quand ce n’est pas l’indifférence des institutions de l’Etat qui s’affiche au grand jour. L’organisme a donc pris l’initiative de s’en remettre au chef du gouvernement auquel a été remis une espèce de mémorandum dans lequel est consigné l’intérêt qu’il y a pour les entreprises de se conformer à la normalisation et à ses implications dans le process de production en ce contexte de compétition économique naissante.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran