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Pour la revalorisation des compétences en Algérie

mercredi 6 janvier 2010, par Rédaction

Des experts algériens réunis à Alger ont plaidé pour la revalorisation des compétences en Algérie pour freiner la fuite des cerveaux.

Pour la revalorisation des compétences en Algérie.

Le programme du gouvernement auquel il a été consacré 2 000 milliards de dinars nécessite, en plus de ce financement colossal, une forte mobilisation des ressources humaines en Algérie. C’est l’avis des experts économiques conviés hier à la table ronde sur le défi du développement et le programme du gouvernement organisée hier par le centre de presse d’El Moudjahid. Pour l’économiste Réda Amrani, l’argent à lui seul ne suffit pas pour la réalisation du programme de développement initié par le gouvernement. Il a donné comme preuve les projets qui ont pris du retard et ceux en difficulté, qui datent de 15 à 25 ans et dont le montant global avoisine 30 milliards de dollars. Tout en rappelant que la croissance économique en Algérie est tirée essentiellement des hydrocarbures, cet économiste estime que les dirigeants ne savent toujours pas comment tirer profit de la manne pétrolière pour diversifier l’économie nationale et booster l’industrieen Algérie. Pour lui, la raison principale de cet échec c’est la négligence de la ressource humaine. Un facteur qui devrait pourtant aller de pair avec les ressources financières dans tout programme économique.

Evoquant la problématique du chômage en Algérie, M. Réda Amrani a affirmé que l’Algérie n’a pas d’instruments de statistiques pour mieux appréhender le phénomène et dégager des plans adéquats de lutte contre le chômage. Les économistes, les statisticiens et les mathématiciens formés par les universités et les instituts algériens n’ont pas d’espace qui leur permet de mettre en valeur leurs connaissances et leur savoir-faire. En plus, nous manquons de statistiques fiables dans les domaines. Toujours dans le cadre de la ressource humaine, cet économiste évoque les statistiques de la Banque mondiale qui a parlé de 150 000 Algériens ayant un niveau de bac plus cinq installés à l’étranger. Il a cité, à titre d’exemple, les ingénieurs de l’Institut des travaux publics de Dar El- Beida, qui sont les meilleurs à l’échelle africaine et dont la plupart ont été obligés de quitter le pays pour des raisons de salaires. Il a noté que le sous-paiement des cadres algériens, et des compétences en général, est également pratiqué par les entreprises étrangères exerçant en Algérie. En ce sens, il a plaidé pour un système de rémunération à même de retenir et de motiver les compétences algériennes car l’économie est caractérisée aujourd’hui par une concurrence rude, une véritable guerre des marques et une chasse aux compétences.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Le Jeune Indépendant