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Promotion de la bonne gouvernance en Algérie

dimanche 10 décembre 2006, par Rédaction

Pour promouvoir la bonne gouvernance en Algérie, les économistes proposent aux gouverneurs d’instaurer le climat approprié tant sur le plan politique qu’économique.

L’Algérie doit promouvoir la bonne gouvernance

S’exprimant lors d’un séminaire sur la bonne gouvernance et le développement durable tenu hier à la Bibliothèque nationale d’Alger, le président de l’Association nationale des économistes algériens (ANEA), Mohamed Belkacem, a affirmé que le facteur humain est un élément incontournable dans le développement durable, le développement économique allant de pair avec le développement humain. « Les pays en développement, notamment l’Algérie, devraient investir dans l’éducation et la formation en adoptant des programmes modernes qui répondent aux besoins de la croissance et du développement. Ils devraient également encourager la recherche scientifique et le développement technologique », a-t-il préconisé.

Il a regretté que les pays en développement n’accordent pas à ce volet la place qui lui revient et ne lui consacrent que 0,8 % de leur budget annuel, contre 3 % dans les pays développés. Il a averti que « les spécialistes évaluent les pertes engendrées par la faiblesse de la bonne gouvernance dans les pays en développement à 50 % de l’ensemble de leurs ressources disponibles ». Pour promouvoir la bonne gouvernance en Algérie et dans les pays en développement, cet économiste propose aux gouverneurs d’instaurer le climat approprié tant sur le plan politique qu’économique. Sur le premier plan, la démocratie s’avère une condition fondamentale pour la bonne gouvernance et la réussite d’un développement durable.

Sur le second, il faut qu’il y ait un développement effectif des ressources humaines en Algérie et que l’éducation et la formation répondent au marché du travail. « Mais force est de constater qu’il y a un déséquilibre sur les deux plans (politique et économique) dans les pays en développement », a-t-il regretté, soulignant les conséquences de ce « déséquilibre », à savoir : la fuite des cerveaux, la fuite des capitaux, la pauvreté. Pour étayer ses propos, l’intervenant a rappelé les données concordantes de l’Institut national des statistiques et des études économiques de France et celles du Centre des études stratégiques de Dubayy qui mentionnent 40 000 chercheurs algériens ayant quitté le pays durant les 10 dernières années, soit 4 000 chercheurs par an.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant