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Quelle place pour l’allergologue en Algérie ?

dimanche 25 juin 2006, par Samir

Beaucoup de patients en Algérie ignorent l’importance du rôle de l’allergologue dans la prise en charge des allergies, affirme le président de l’Association algérienne de la formation continue en allergologie pratique, Mansour Khodja.

Quelle place pour l’allergologue en Algérie ?

« Les conjonctivites allergiques sont relativement beaucoup plus fréquentes que les allergies épidermiques, surtout en cette période estivale », a signalé Mansour Khodja. Elles sont également beaucoup plus graves, à l’exception de quelques formes, dites printanières. Les facteurs de risques sont dus, notamment, aux pollens, aux acariens, aux poussières... Le professeur Aïlem a mis en garde contre l’automédication. Il a signalé qu’il ne faut jamais s’administrer des gouttes sans avis médical, parce que certains médicaments contiennent des corticoïdes.

Ces derniers peuvent conduire à de très graves complications, comme la cécité. Selon lui, le glaucome (tension oculaire) représente la première cause de cécité en Algérie. 33 000 parmi les 62 000 personnes non-voyantes dans le pays, le sont à cause de ce fléau, a-t-il précisé. Les statistiques démontrent qu’entre 20 et 30 % de la population algérienne souffre d’allergies. Le docteur Khodja a affirmé que les Algériens sont exposés à des facteurs allergiques spécifiques et d’autres non-spécifiques. Selon lui, les facteurs spécifiques sont, notamment, l’allergie aux acariens, aux médicaments, aux aliments et aux produits esthétiques, alors que les facteurs non-spécifiques sont, quant à eux, liés à la pollution atmosphérique dans les grandes villes.

Parmi les allergies les plus répandues dans le Bassin méditerranéen, le docteur Khodja a cité l’allergie à une plante connue sous le nom de pariétaire, qui touche toutes les tranches d’âge, dans la période comprise entre mars et octobre. Il n’existe pas de traitement propre à cette allergie, a affirmé le docteur Khodja, qui la classe dans la catégorie des maladies chroniques. Cette allergie nécessite un bon suivi médical et des mesures préventives, telles l’éloignement ou l’élimination des facteurs favorisant la maladie.

L’allergie aux plantes sauvages arrive en deuxième position, suivie par l’allergie aux acariens, qui est beaucoup moins répandue en Algérie, a précisé le spécialiste. Quant à la dermatite de l’enfant, le docteur a préconisé de surveiller son régime alimentaire, de veiller à son hygiène, d’éviter les inflammations et d’utiliser des savons et des crèmes adaptés au type de peau (sèche ou grasse). Il a également conseillé d’utiliser des vêtements doux et en coton, d’éviter ceux en laine et en tissu synthétique et d’être à l’affût de la poussière, qui est la cause principale de toutes les allergies. Pour la prise en charge de la crise de l’asthme, LPA fabrique Ventmax, un aérosol.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant