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Quelle politique gazière pour l’Algérie ?

lundi 2 avril 2007, par Bilal

L’Algérie qui est le 3e exportateur mondial de gaz naturel veut se doter d’une nouvelle politique gazière pour faire face aux mutations internationales.

L’Algérie exporte du gaz en Europe via deux gazoducs.

En effet, pour s’adapter aux nouvelles données du marché énergétique, Sonatrach a initié de grands projets structurants reconnus « d’intérêt régional prioritaire » par l’Union européenne. Elle s’attache à diversifier son portefeuille afin de consolider son cash-flow et minimiser les risques liés à ses activités. Aux deux gazoducs reliant respectivement l’Algérie à l’Espagne via le Maroc et l’Italie via la Tunisie, et dont la capacité sera renforcée, vont s’ajouter deux autres ouvrages sous-marins reliant directement notre pays à ces deux partenaires européens pour permettre environ 85/100 milliards de mètres cubes exportés horizon 2010 sans compter le projet de gazoduc (NIGAL), entre le Nigeria et la côte méditerranéenne, qui s’inscrit dans l’esprit de la nouvelle initiative pour le développement durable en Afrique (NEPAD).

Quant à la participation financière européenne qui nécessitera une mobilisation minimum de 7 milliards de dollars US, cela est toujours à l’étude par la partie européenne. En vue d’un éventuel épuisement des ressources, des actions sont menées au niveau international par des prises de participation en Espagne, au Pérou, au Niger et en Libye et à l’avenir pourquoi pas avec d’autres groupes aux USA, en Chine et en Europe par Sonatrach à l’international, afin, qu’à l’horizon 2015/2020 les recettes provenant de l’étranger puissent représenter environ 15 à 20% des recettes en devises issues des hydrocarbures. Car il existe une prise de conscience générale, que les hydrocarbures sont une ressource éphémère, qu’environ 36 milliards de dollars US, soit au cours de 72 dinars un dollar 2.600 milliards de dinars seulement pour la période 1991/2006 pour l’assainissement des entreprises publiques qui sont revenues à la case de départ, ont été déversés pour l’assainissement des entreprises publiques durant cette dernière décennie grâce à cette rente, de quoi créer plus d’un million d’emplois utiles et environ 2 millions de logements F3 pour un coût moyen unitaire de 2 millions de dinars et que si l’on continue dans cette voie c’est le suicide économique et social de l’Algérie.

A ce titre les réserves de change de plus de 78 milliards de dollars US en ce mois de mars 2007 sont dues essentiellement aux recettes des hydrocarbures. Aussi, si l’on veut éviter le gaspillage de cette ressource rare, la politique énergétique algérienne doit être intimement liée à l’avancée de la réforme globale. Car il est utile de rappeler que la consommation d’énergie a connu une évolution depuis que le monde est monde et surtout depuis la révolution industrielle à nos jours et que les différentes sources d’énergie sont en concurrence : charbon, pétrole, gaz, nucléaire, les énergies renouvelables, dont le solaire, éolienne, géothermique avec à l’avenir les perspectives du charbon (dont les réserves aux USA sont estimées en termes d’efficacité énergétique - plus du double des réserves de pétrole prouvées de l’Arabie Saoudite avec le retour du charbon propre horizon 2020/2025) et accessoirement de l’hydrogène en cas d’épuisement dans 40 à 50 ans des réserves de pétrole et de gaz. Actuellement, l’Algérie étant à la 10ème position avec 2,5 à 3% des réserves mondiales contre 30% pour la Russie et 15% pour l’Iran. A ce titre, rappelons que l’Algérie vient de signer un important contrat avec les Espagnols pour l’utilisation du solaire combiné avec l’utilisation du gaz grâce à la société NEAL (New Energy Algeria) qui a été créée en février 2002 et ouverte aux sociétés nationales ou étrangères.

Synthèse de Billal, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran