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Rebrab s’exprime sur l’investissement en Algérie

lundi 6 février 2006, par Samir

L’investissement en Algérie, l’expérience et les projets du groupe Cevital ont été les points abordés par Issad Rebrab au forum d’El Moudjahid.

Issad Rebrab estime que l’Algérie peut faire mieux.

Pour la patron de Cevital, l’Algérie dispose de tous les moyens nécessaires pour se développer et réaliser une croissance à deux chiffres. Il croit, dur comme fer, que le pays peut réaliser le miracle d’en finir définitivement avec le chômage dans 10 ans et de recourir, ensuite, à carrément l’importation de la main-d’oeuvre. Pour cela, « l’Etat doit tirer les grandes entreprises, aussi bien publiques que privées, vers le haut », à travers la mise en place d’un environnement favorable à l’investissement et notamment une véritable politique d’aménagement de territoire. Et c’est cet environnement qui permettra l’émergence de grands groupes industriels algériens garantissant un développement économique durable. La Chine, affirme Issad Rebrab, a décidé que pour les 10 prochaines années, « 10 des 50 plus grandes multinationales seront chinoises ».

L’une des contraintes qu’il faudra et à tout prix prendre en charge, estime Issad Rebrab, est le foncier. Il ne comprend pas comment dans un pays aussi grand que l’Algérie, les investisseurs aient du mal à trouver un terrain. Et quand le foncier est disponible, il est vendu à des prix exorbitants, ajoute-t-il. Pourtant et malgré les contraintes auxquelles font face les opérateurs nationaux, le conférencier estime qu’« il faut se battre et être obstiné ». Et c’est là où réside le secret de la réussite de l’homme d’affaires : « Je suis obstiné et quand je rencontre des blocages, je prends attache avec tout responsable susceptible de régler le problème, du directeur jusqu’au chef du gouvernement. Au bout, tout rentre dans l’ordre et on arrive toujours à se faire entendre et à convaincre ». Il suffit, selon lui, que « ce soit légal et dans l’intérêt de l’Algérie ».

Dans le secteur de l’agriculture, il espère toujours une autorisation pour la mise en valeur de terrains au sud de l’Algérie et la construction de quelques firmes laitières : « Je suis déçu quand je vois qu’on aide des étrangers et on leur accorde des concessions et on ne le fait pas pour des Algériens », déclare amèrement Rebrab. De même qu’il regrette que les banques financent des investissements « sur injonctions ». Il est convaincu qu’il n’y aurait jamais eu « des scandales financiers sans ce genre de pratiques » qui font que seulement 3 à 5% de projets déclarés voient concrètement le jour.

Synthèse de Samir
D’après le Quotidien d’Oran