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Réforme de la taxe d’habitation en Algérie

mercredi 27 septembre 2006, par Rédaction

Réforme de la taxe d’habitation en Algérie

La taxe d’habitation de certaines grandes villes d’Algérie sera peut être revue à la hausse si les députés et les sénateurs approuvent le projet de loi de finances pour 2007 dans lequel une augmentation de 60 DA de ladite taxe est proposée.

Dans les quatre plus grandes villes du pays, à savoir Alger, Oran, Constantine et Annaba, la taxe d’habitation passera à 360 dinars au lieu de 300 dinars. Soit 30 dinars par mois. Dans les autres wilayas d’Algérie, elle restera inchangée. Si cette augmentation est retenue par les députés et les sénateurs, elle gonflerait davantage la facture d’électricité. La Sonelgaz est en effet chargée de collecter la taxe annuelle d’habitation. Et si le gouvernement autorise la Sonelgaz à augmenter ses tarifs d’électricité, la facture deviendra sans doute salée.

Le projet de loi de finances 2007 ne fait pas de distinction entre les différents types de logement. Le projet de loi de finances 2007 propose une hausse de la taxe annuelle sur les locaux à usage professionnel. Dans les quatre wilayas, cette taxe passera, sous réserve d’un feu vert des députés et des sénateurs, de 1.200 dinars actuellement à 1.500 dinars. L’augmentation est fixe pour tout type de local à usage commercial.

Décidée il y a quelques années, la taxe d’habitation devrait servir pour améliorer le cadre de vie des habitants en Algérie. Une partie de cet argent a certes servi au ravalement des façades de quelques immeubles dans les centres-villes et à la réhabilitation de certaines cités, comme une partie du quartier « les Amandiers » à Oran. Mais d’une façon générale, le cadre de vie des habitants n’a pas vraiment changé. Les conditions de vie dans les cités se dégradent chaque jour davantage. Les façades des immeubles sont sales, le ramassage des ordures ménagères se fait d’une façon aléatoire, le vieux bâti tombe en ruine.

Sur le terrain, l’utilisation de la taxe annuelle d’habitation payée à la source n’est pas vraiment visible. L’existence de cette taxe pose le problème du contrôle et la transparence de son utilisation. D’autant que le parc logement de l’Algérie ne cesse de se développer avec la multiplication des programmes de construction lancés dans le cadre des plans de relance économique. On ne connaît pas encore les justifications des concepteurs du projet de loi de finances pour 2007 pour augmenter cette taxe qui n’est pas une bonne nouvelle pour les ménages. Ni le fait que cette hausse concerne uniquement quatre wilayas du pays.

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran