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Réforme des assurances en Algérie

mercredi 4 janvier 2006, par Samir

La réforme du marché des assurances est l’objet d’un projet de loi que présente le ministre des Finances, M. Mourad Medelci devant les députés, dans l’espoir d’attirer les compagnies étrangères d’assurances.

La branche automobile des assurances en Algérie serait déficitaire.

Dans sa présentation du texte sur l’assurance, le ministre a mis l’accent sur le renforcement du contrôle des assurances, le développement de l’assurance sur les personnes et le soutien au financement des assurances.

Le ministre a insisté dans son intervention devant les députés sur l’assurance des personnes, indiquant que le taux de souscription à l’assurance vie en Algérie est de 5% et que l’activité des assurances est axée sur les sinistres avec 95%. « Il faut redresser l’équilibre » a tenu à préciser le ministre. Pour souligner la nécessité de moderniser le secteur des assurances, le ministre des Finances a donné un aperçu sur l’évolution du secteur dans le bassin méditerranéen et africain, indiquant que le taux de pénétration des assurances en Algérie reste relativement faible avec 0,59%, alors qu’en France il est de 9,58%, au Maroc 2,70%, en Tunisie 2,01% et en Egypte 0,79%. Signalant à la fin, que le taux de pénétration le plus élevé dans la région reste en Afrique du Sud avec 14,38%.

Mourad Medelci a indiqué par ailleurs que les dépenses d’assurances engagées par chaque assuré en Algérie atteignent la modeste moyenne de 15,3 dollars par an, contre 55,3 dollars en Tunisie, 44,9 dollars au Maroc, 200 dollars en France et 680 dollars en Afrique du Sud. Dressant un tableau des assurances en Algérie, Medelci a indiqué qu’il existe 16 entreprises nationales d’assurances, dont 6 privées.

Il précise encore que le secteur des assurances en Algérie a enregistré un chiffre d’affaires de 35,7 milliards de DA, contre 31,3 milliards de DA en 2003, soit un taux de croissance de 14%. Le ministre souligne cependant la baisse de l’apport du fonds propre des sociétés d’assurances avec 4% en 2004 contre 7% en 2003.

Pour développer le secteur des assurances, le ministre des Finances propose dans son texte, la création d’une commission de contrôle qui sera composée d’un responsable désigné par le président de la République, de deux magistrats de la Cour suprême, d’un représentant du ministère des Finances et d’un représentant de la profession.

Synthèse de Samir
D’après le Quotidien d’Oran