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Regard de la Banque mondiale sur l’Algérie

dimanche 13 mai 2007, par Souad

Le taux de chômage en Algérie ainsi que le gaspillage démesuré de l’argent public semblent inquiéter les experts de la Banque mondiale qui proposent quelques solutions.

La Banque mondiale conseille l’Algérie

Dans un français laborieux, Theodore Ahlers analyse, explique et propose ses solutions aux crises économiques qui frappent de plein fouet l’Algérie, le Maroc et la Tunisie. Pour lui, la Banque mondiale reste à nos jours un vecteur important du développement dans ces pays. Ayant pris le soin de nous distribuer auparavant des brochures débordantes de chiffres, il laissera entendre durant toute son intervention que la contribution de « sa » banque reste indispensable dans le Maghreb. Mais qu’à cela ne tienne, et en ce qui concerne l’Algérie, la coopération avec l’institution financière est plus que jamais précieuse aujourd’hui. Le rapport n° 32 956 de la Banque mondiale témoigne davantage de l’étroite coopération entre la BM et l’Algérie et ce, en dépit des antécédents économiques funestes de notre pays durant la « décennie noire ».

A cet effet, le CAS (Country Assistance Strategy, Stratégie d’assistance pays) se charge de définir les facteurs et moyens adéquats pour aider les pays à développer et à moderniser leur économie. Concernant le cas Algérie, le CAS propose l’impossible dans un pays gangrené comme le nôtre par la corruption. Il propose entre autre d’aider l’Algérie à « utiliser ses réserves de pétrole et de gaz pour en faire profiter sa population de manière durable, et de générer de la croissance et créer de l’emploi dans les secteurs hors hydrocarbures et éviter des tensions sociales que pourrait provoquer un chômage accru ». Au sujet des tensions sociales, l’institution dirigée par Paul Wolfowitz ignore sans doute la formidable et ingénieuse capacité de notre Centrale syndicale à faire taire les revendications d’où qu’elles proviennent.

L’immense chantier du programme de relance économique lancé par le président de la République au lendemain de sa réélection en 2004 est implicitement critiqué par la BM. « Le risque concomitant de gaspillage lié à la mise en œuvre du nouvel et ambitieux programme d’investissement serait également important, si les dispositions en matière de capacités institutionnelles et d’exécution ne sont pas développées en conséquence, et si les questions de gouvernance ne sont pas traitées vigoureusement », peut-on lire dans le rapport « Algérie, revue à mi-parcours de la stratégie de coopération » édité par la banque.

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après la Tribune