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Revers pour le Maroc

jeudi 19 janvier 2006, par Rédaction

Le différend qui oppose le Maroc au Polisario à propos du Sahara Occidental, ne semble pas freiner ce dernier dans la mesure où six firmes pétrolières britanniques négocient l’obtention de permis de prospection du pétrole au large des côtes sahraouies.

Le Polisario qui revendique sa souveraineté sur le Sahara Occidental occupé par le Maroc, serait sur le point de céder plusieurs permis de prospection du pétrole.

Il s’agit plus exactement de 12 blocs off-shore, dont Daoura, Amgala, Haouza, Farsia, Mahbes, Imlili, El Guelta et Djrifa. Sur un autre front, un contrat similaire qui a été signé la même année entre le Maroc et la compagnie américaine "Kerr Mc Gee", a provoqué une passe d’armes : "Kerr Mc Gee" a résilié la convention sous la pression des organisations internationales favorables à l’autodétermination du peuple sahraoui.

Trois autres compagnies étrangères, signataires avec le Maroc de contrats de prospection pétrolière, le long des côtes du Sahara Occidental, ont eu le même sort. Il s’agit de la société norvégienne TGS-Nopec, la hollandaise Fugro, la française Total-Fina-Elf. Toutes les compagnies se sont retirées du territoire en 2003 et 2004 suite aux pressions internationales.

En référence à l’avis juridique onusien, datant de janvier 2002, contestant la souveraineté du royaume chérifien sur le Sahara Occidental, et rendant de fait nul et non avenu tout contrat signé par Rabat portant sur l’exploitation des richesses sahraouies, la Rasd avait mis en garde que tout accord conclu avec l’occupant serait caduc et contraire au droit international.

Le Polisario qui reprend l’opération et lance un appel d’offres à l’adresse des compagnies étrangères propose sa formule d’investissement. Elle prévoit que les sociétés détentrices d’un permis de prospection de pétrole, entameront leurs activités après le recouvrement de la souveraineté de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) sur l’ensemble de ses territoires. Il est donc clair qu’à travers la relance du processus d’obtention de permis de prospection du pétrole au large des côtes sahraouies, le Polisario table sur le parachèvement de la restauration de la souveraineté de la Rasd.

Car, se rapprocher de l’autorité désignée pour négocier le contrat, présidée par Mohamed Khadad, conseiller du président sahraoui et coordinateur avec la Minurso, veut dire une reconnaissance, même indirecte de la souveraineté de la République sahraouie sur ses territoires. Il convient de rappeler que le dossier du pétrole sahraoui ne date pas d’aujourd’hui.

La France, premier partenaire commercial du Maroc avec un volume d’échanges de 5,3 milliards d’euros et 20% de parts de marché, a fait, fin juin 2005, un revirement historique. Jacques Chirac a affirmé que le conflit du Sahara Occidental trouvera sa solution dans le cadre de l’ONU, alors qu’avant cette date, la France soutenait ouvertement les positions marocaines sur le dossier du Sahara Occidental.

Synthèse de Rayane
D’après l’Expression