Risque d’inflation en Algérie

Une telle mesure générerait, selon ces experts qui ont passé plus d’une semaine en Algérie, une inflation dans un moment où les taux de croissance en Algérie restent artificielle car se basant uniquement sur les revenus du pétrole, et, d’un degré moindre, sur l’amélioration du secteur de l’agriculture.

Cependant, les facteurs importants sur lesquelles l’Algérie compte ne sont pas stables, de ce fait, notre pays pourrait retourner au point de départ si l’on ne profite pas de cette conjoncture d’embellie pour changer l’équation économique d’une façon radicale, et si l’on ne diminue pas la dépendance par rapport au secteur des hydrocarbures. Les responsables de l’institution de Bretton Woods ont insisté, durant leur rencontre avec la presse, sur la nécessité d’être vigilants, surtout que la décision de l’augmentation des salaires intervient dans une période de transition.

Les experts du FMI et de la Banque mondiale considèrent que les deux décisions concernant l’augmentation du Salaire nationale minimum garanti (SNMG) de 4000 dinars, dans une période allant de 2003 à 2006, n’allaient pas réellement renforcer le pouvoir d’achat des travailleurs, et ce, pour plusieurs considérations dont le fait que les pouvoirs publics comptent sur les revenus du pétrole pour opérer ce genre d’augmentation.

Les experts de l’institution de Bretton Woods mettent en garde contre le développement irréel de l’économie algérienne, puisque le rythme du développement des secteurs hors hydrocarbures reste modeste, en particulier celui du secteur industriel productif. Devant ces transformations, les experts des institutions internationales recommandent à l’Algérie d’accélérer la mise en application des réformes structurelles.

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après El Khabar