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Saddam Hussein condamné à mort

dimanche 5 novembre 2006, par Rédaction

L’ex-président irakien, Saddam Hussein, a été condamné à mort par pendaison par le Haut tribunal irakien qui l’accuse de crimes contre l’humanité.

Saddam Hussein condamné à mort

Aouad Ahmed al Bandar, juge de l’ancien tribunal révolutionnaire, et Barzan Ibrahim al Tiktiti, demi-frère de Saddam Hussein qui dirigeait les services secrets, ont également été condamnés à la peine capitale, tandis que l’ancien vice-président Taha Yassine Ramadan s’est vu infliger la prison à perpétuité. Peu après la lecture du verdict à midi (09h00 GMT), des heurts ont éclaté entre des éléments armés et des militaires irakiens et américains dans deux quartiers sunnites de la capitale.

Les membres de la majorité chiite, opprimés sous le règne de l’ancien dictateur Saddam Hussein, ont en revanche laissé éclater leur joie en envahissant les rues, dansant et chantant. Selon la police, une femme a été tuée et dix autres personnes ont été blessées par des tirs de réjouissance à Bagdad. Des tirs de mortiers ont frappé deux quartiers de Bagdad, l’un sunnite, l’autre chiite, faisant au total cinq morts selon la police. Refusant d’abord de se lever pour entendre la sentence, l’ancien président âgé de 69 ans a fini par se redresser avec hésitation dans le box des accusés.

Il est presque parvenu à couvrir la voix du président du tribunal lorsqu’il s’est écrié "Allahou Akbar !" (Dieu est le plus grand !) et "Vive la Nation !". "La Cour a décidé de condamner Saddam Hussein al Madjid à être pendu jusqu’à ce que mort s’en suive pour crimes contre l’humanité", a déclaré le juge Raouf Abdoul Rahman, ignorant le souhait de l’ex-président, qui avait souhaité faire face à un peloton d’exécution plutôt qu’à la corde. Après 45 minutes d’audience, le magistrat a prononcé la fin des procédures dans l’affaire du massacre de 148 chiites de Doudjaïl, qui avait suivi une tentative d’assassinat contre Saddam Hussein, en 1982. La peine de mort et la prison à vie donnent lieu à des appels automatiques qui reporteront l’exécution du verdict de plusieurs mois au moins.

Synthèse de Rayane
D’après Reuters