Sanofi-Aventis s’engage contre le paludisme en Afrique

Sanofi agit en partenariat avec l’initiative Médicaments pour les maladies négligées (DNDi), un groupe émanant de Médecins sans frontières (MSF), et commercialisera cette nouvelle combinaison à dose fixe sans profit, à moins de un dollar pour les adultes et 50 cents pour les enfants de moins de cinq ans. Ce traitement à deux composantes est conçu en priorité pour l’Afrique, où un enfant meurt du paludisme toutes les 30 secondes. Mais une version modifiée est aussi en préparation pour l’Amérique latine, le Sud-Est asiatique et l’Inde, où sévissent d’autres formes de paludisme.

Le nouveau médicament, l’ASAQ, est une association à base d’artémisinine (ACT) à dose fixe, d’utilisation plus facile et moins coûteuse que les médicaments actuellement disponibles - et qui est jugée beaucoup plus efficace que les traitements de type chloroquine auxquels la résistance est désormais courante. Le paludisme, dû à un parasite transmis par les moustiques femelles, fait plus d’un million de morts par an et affecte gravement 300 millions de personnes. Environ 90% des décès surviennent en Afrique subsaharienne et concernent surtout de jeunes enfants.

Le produit de Sanofi associe l’artésunate (AS), dérivé de l’artémisinine, à l’amodiaquine (AQ), un antipaludique plus ancien. Conforme aux recommandations de l’OMS, il nécessite une seule prise par jour. Sa fabrication est confiée à une usine située à Casablanca (Maroc). Décision inhabituelle dans l’industrie pharmaceutique, Sanofi a décidé de ne pas faire breveter ce médicament, ce qui permettra d’en réaliser des versions génériques à prix encore plus faibles.

Synthèse de Ahlem
D’après Reuters