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Ségolène Royal critique Nicolas Sarkozy

samedi 3 février 2007, par Ahlem

La candidate socialiste Ségolène Royal a multiplié les critiques contre le candidat de l’UMP Nicolas Sarkozy qu’elle accuse de privilégier la répression et la provocation dans la gestion de la crise des banlieues.

Ségolène Royal

Déjà très offensive contre la droite lors de son voyage la semaine dernière aux Antilles, où elle avait dénoncé la conception »clanique » du pouvoir de Nicolas Sarkozy, la candidate socialiste insiste de plus en plus sur le clivage entre droite et gauche, une manière de mobiliser les socialistes. Devant 3.500 personnes, jeudi soir à Grenoble, Ségolène Royal s’en est prise à nouveau à son rival de l’UMP, que dix sondages donnent vainqueur pour la présidentielle, depuis le 15 janvier. « Je ne veux pas de cette société du +tous contre tous et du chacun pour soi+ qu’un autre nous prépare, je ne veux pas d’un projet où la jeunesse est infantilisée, considérée comme une menace, un danger », a affirmé Mme Royal lors d’un débat participatif consacré à la jeunesse.

Mme Ségolène Royal a eu des mots bien plus durs qu’à l’habitude pour qualifier l’action du ministre de l’Intérieur : »on pourra envoyer tous les bataillons de police et de gendarmerie que cela n’y changera rien, par les mots de la provocation, rien n’est réglé ». Elle a accusé à mots couverts le numéro deux du gouvernement de rechercher »l’organisation de l’insécurité » afin d’en faire »un argument de campagne pour faire peur » et a fustigé »les médias amis du pouvoir, qui relaient tous les coups, tous les pièges, toutes les chausses-trappes ». La candidate se veut nullement impressionnée : »Nous n’avons pas peur et nous resterons déterminés ».

Jusqu’à présent, Mme Ségolène Royal disait « ne pas s’occuper » de la campagne des autres, campant solidement sur son terrain : exprimer »des valeurs » et développer ses propositions. Accusée par M. Nicolas Sarkozy de n’avoir »pas d’idées », elle décline en même temps ses orientations. Après l’emploi à Strasbourg en décembre, le logement à Roubaix, puis l’environnement à Montluçon en janvier, elle a détaillé à Grenoble ce qu’elle entend faire pour les jeunes : droit à l’emploi ou la formation au bout de six mois de chômage, »bourses tremplin » pour réaliser un projet, allocation d’autonomie, droit à la mobilité avec le financement du permis de conduire pour tout jeune ayant obtenu le CAP, carte santé ouvrant droit à des consultations gratuites.

Synthèse de Ahlem
D’après Tageblatt