Accueil > SANTE > Sidaction pour prévenir le SIDA

Sidaction pour prévenir le SIDA

samedi 1er avril 2006, par Kahina

Organisée chaque année en France, Sidaction est une occasion pour sensibiliser la population sur l’importante de la prévention mais aussi de collecter des dons pour soutenir la recherche de traitements contre le SIDA.

La prévention est actuellement le meilleur moyen de lutter contre le virus du SIDA.

"Les contaminations ont augmenté dans la population féminine et chez les jeunes homosexuels", a déclaré jeudi à l’Associated Press, le Pr Jean-François Delfraissy, directeur de l’Agence nationale de recherche sur le sida. Ces populations pensent, à tort, que le sida "est une maladie chronique qui n’est pas si grave que ça". Sont aussi concernées "les personnes en rupture de vie, qui divorcent, des hétérosexuels standard, qui ont des pratiques à risques à un moment donné de leur vie et ne pensent même pas à se faire une sérologie parce qu’ils ne pensent pas être contaminés", a-t-il souligné.

Selon lui, "les messages de prévention ne restent porteurs que chez les usagers de drogue par voie intraveineuse". Quant aux "populations migrantes provenant d’Afrique sub-saharienne, elles représentent près de la moitié des nouvelles contaminations". Or "on continue à mourir des complications associées du sida : hépatites, notamment C, cirrhoses, problèmes cardio-vasculaires", a rappelé Jean-François Delfraissy. "Les problèmes cardio-vasculaires sont dus aux effets du tabac (il existe deux fois plus de fumeurs chez les porteurs du VIH) et à ceux des traitements qui agissent sur le métabolisme des graisses". "On meurt aussi de suicide".

Par ailleurs inquiet des conséquences à long terme de la maladie, le Pr Delfraissy a exprimé ses doutes quant au cancer. "Il est prématuré de dire que les risques de cancer sont accrus. La population est traitée et va bien. Son système immunitaire est quantitativement suffisant. Mais est-il qualitativement efficace ?", s’est-il interrogé. Doutes aussi sur le risque de vieillissement cérébral prématuré. "Ces hypothèses sont très préliminaires. Il s’agirait de troubles démentiels, notamment d’une incidence plus grande de la maladie d’Alzheimer dans cette population".

Synthèse de Kahina
D’après AP