Sonelgaz emprunte pour financer ses projets en Algérie

Depuis donc hier 1er juin, le groupe Sonelgaz lance un emprunt obligataire grand public d’un montant de 25 milliards de DA. Cet emprunt obligataire réparti en cinq millions d’obligations d’une valeur nominale de 5.000 DA permettra de réaliser d’importants projets d’investissements, note-t-on du côté de l’entreprise qui précise que ce montant pourrait être porté jusqu’à 30 milliards de DA. C’est, semble-t-il, l’un des moyens qui s’offre à la l’entreprise nationale de l’électricité et du gaz pour éviter de procéder à la hausse de ses tarifs. C’est du moins ce qu’a déclaré, hier, le PDG de Sonelgaz Algérie, M. Nordine Boutarfa, lors de la cérémonie de présentation de l’emprunt, organisée au centre de formation professionnelle de Ben Aknoun. « Le groupe Sonelgaz a besoin d’argent pour la réalisation de ses projets », a-t-il déclaré en soulignant que l’entreprise a lancé un programme de développement important pour satisfaire sa clientèle. Le premier responsable de la Sonelgaz fera savoir que les investissements qui seront consentis aujourd’hui visent à répondre et à satisfaire une demande plus accrue à partir de 2011.

Ce dernier emprunt obligataire, souligne-t-on, vise à couvrir une partie du programme d’investissement de l’entreprise qui consiste notamment dans la réalisation d’ouvrages de production, de transport d’électricité, de transport de gaz, de distribution d’électricité et du gaz et en la réhabilitation des ouvrages de production et de transport d’électricité. Il faut savoir que la demande en énergie électrique en Algérie devrait connaître une croissance moyenne de 6,7% par an, passant de 31.000 GWh en 2007 à plus de 55.515 GWh en 2016. Tout comme le nombre de clients passera de 6 millions en 2007 à près de 8 millions en 2016. Ainsi pour couvrir la demande d’ici l’année 2017, ce sont près de 885 milliards de DA, soit 12,3 milliards de dollars, qui devraient être investis par la Sonelgaz pour produire de l’électricité. Le groupe Sonelgaz Algérie devrait y participer à hauteur de 4,9 milliards de dollars. C’est là justement où réside la problématique, avoue le PDG de Sonelgaz qui souligne que l’entreprise doit faire face à ces investissements en maintenant les prix qui n’ont pas bougé depuis l’année 2006. « Je ne pense pas qu’une entreprise est viable sans augmenter ses tarifs », lâche M. Boutarfa. Il faut relever que les dépenses d’investissements de l’entreprise en 2007 s’élèvent à 137,2 milliards de DA, alors que son chiffre d’affaires durant la même année est de 126 milliards de DA.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran