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Sonelgaz veut une électricité plus chère en Algérie

mardi 16 juin 2009, par Rédaction

Sonelgaz estime qu’une hausse des prix de l’électricité en Algérie est nécessaire pour permettre le financement des projets du groupe énergétique.

Sonelgaz produit et vend de l’électricité en Algérie.

Le bilan 2008 consolidé de Sonelgaz est, certes, équilibré mais il reste toutefois critique puisqu’il y est fait état d’une baisse importante du résultat net du groupe de 8,8 milliards de dinars en 2007 à 140 millions de dinars seulement en 2008. Si le chiffre d’affaires a augmenté de 9 % à 137,5 milliards de dinars, le niveau des charges a, quant à lui, augmenté de 16 % à 136,1 milliards de dinars. Le P-DG de Sonelgaz, M. Noureddine Bouterfa, a déclaré que « la situation ne peut pas continuer ainsi ». Selon lui, « il n’y a pas de miracle car nous ne pouvons pas continuer à réaliser des investissements dans l’électricité en Algérie qui représentent une fois et demi notre chiffre d’affaires ». En 2008, les investissements du groupe se sont chiffrés à 205 milliards de dinars, financés à hauteur de 75,6 milliards par des emprunts bancaires, 35 milliards par des dotations de l’Etat, 30 milliards par des emprunts obligataires, 31 milliards par la contribution des clients et 32,7 milliards par recours à l’autofinancement. Ce dernier a sensiblement baissé par rapport à 2004 où il était à l’origine de 51 % des investissements, alors qu’il ne représentait, en 2008, que 16 %, mettant en évidence la difficulté du groupe à dégager des ressources.

Sonelgaz doit encore investir 210 milliards de dinars en Algérie pour la seule année 2009. A ce sujet, M. Bouterfa a affirmé qu’il « va faire preuve d’innovation pour être en équilibre, mais ça ne sera pas facile ». Si le P-DG a dit « ne pas penser que l’Etat procèdera à une augmentation brutale des tarifs de l’électricité en Algérie », les résultats ont démontré que le gel de la tarification depuis 2006 représente, pour le groupe, « un manque à gagner de l’ordre de 20 milliards de dinars », auxquels il faut ajouter des créances globales de plus de 40,4 milliards de dinars, un précompte TVA détenu sur l’Etat de 62,8 milliards et une dette externe de 4 milliards. Toutefois, a reconnu M. Bouterfa, la contrainte financière « nous a permis de nous améliorer en réalisant des gains sur les postes de charge ». En dépit de cela, le groupe connaît toujours un taux de pertes de 18,2 %. Côté abonnés, M. Bouterfa a indiqué que 121 261 clients basse tension ont été résiliés et plus de 232 700 nouveaux ont été enregistrés en 2008. Des clients qu’il a rassurés en affirmant qu’ »il y a suffisamment de production pour nous permettre de gérer la demande en électricité en Algérie cet été ».

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant