Tango lance la Golden

La Golden viendra enrichir, en cette saison propice, une gamme où la Stella Artois (d’origine belge), fabriquée sous licence, occupe déjà la première place, aux côtés de la Samba, Fiesta et autre Beck’s. La grande innovation pour Tango, la brasserie de Réghaïa, sera aussi la mise à la disposition des consommateurs d’une bière non alcoolisée. "Elle est d’une amertume fine, de couleur dorée et à base de malt caramélisé", selon un connaisseur. Dans un un premier temps, cette Tango sera vendue avec un prix promotionnel de 65 DA.

Pour le responsable commercial, "nous perdrons 20 DA par unité mais c’est une façon de ne pas encourager le marché bas de gamme". Il ajoutera que "Tango n’occupe que 30 % de ce segment mais 65% pour les bières de qualité". Aromatisée (cerise, pomme et citron), cette variété de boisson sera très appréciée au Moyen-Orient.

Les Egyptiens vont lancer la marque Fayrouz. Tango exporte la majeure partie de la Stella Artois non alcoolisée, qui existe depuis un peu plus d’une année, en Libye. Les Algériens ne semblent pas en être friands. C’est seulement une "niche", un mot pour designer un marché étroit, de moindre dimension.

Les responsables espèrent toutefois faire changer les mentalités qui, jusqu’à présent, assimilent faussement toute production à l’alcool. "Pourtant, il n’y a aucune fermentation et aucune quantité d’alcool dans les bières non alcoolisés.

Des consommateurs ne veulent pas se contenter de limonades et cherchent des boissons amères qui ont aussi des effets bénéfiques pour la santé", assure Le directeur de l’usine. La Sarl Tango est entrée en production à la mi-mai 2001. Elle emploie 350 personnes et utilise un matériel allemand très moderne. Elle importe les matières premières (malte et maïs). Les contrôles en matière d’hygiène sont stricts et le partenaire belge, qui a formé quelques cadres du labo et des ingénieurs, effectue des contrôles chaque mois.

L’usine, dont le chiffre d’affaires atteint l’an dernier 2 milliards 500 millions de dinars, fait face néanmoins à de nouveaux concurrents. Trois brasseries à Oran, Annaba (avec le groupe français Castel) et Boufarik sont entrées en production. Une quatrième est en construction et viendra s’ajouter aux quatre unités du secteur public. Privée de support publicitaire, Tango aura fort à faire pour élargir sa clientèle.

Les faux tabous sont plus durs à déraciner. L’innovation et la qualité seront nos meilleures armes, assurent ses responsables. Interrogés sur l’impact de l’accord d’association avec l’UE, ils estiment ses conséquences difficiles. Les matières premières sont taxées à 30%. Si ces droits de douane restent à ce niveau, c’est quasiment intenable. Si elles sont supprimées, le pari n’est pas perdu

Source : horizons-dz