Tonic Emballage leader en Algérie

L’idée est d’ouvrir une brèche pour établir des liens entre les producteurs et les utilisateurs des produits d’emballage. L’industrie l’emballage en Algérie, explique Mustapha Bendou de Tonic Emballage, est confrontée au manque de matière première qui constitue un handicap majeur pour les transformateurs à cause de la fluctuation des coûts et des délais de livraison qui poussent souvent les opérateurs à recourir au stockage d’importantes quantités, engendrant des charges onéreuses par l’immobilisation de moyens financiers.

La stratégie de Tonic Emballage en Algérie, présentée hier, a consisté à déceler très tôt la dépendance vis-à-vis des importations de la matière première et d’ajuster son développement en amont du process de fabrication à savoir la fabrication de sa propre matière première. L’expérience de Tonic Emballage dans le domaine de la récupération mérite d’être soulignée. Le développement de ce créneau fera inévitablement de cette activité une véritable industrie, sachant les valeurs ajoutées qu’elle induit et les économies en devises qu’elle génère. Outre la création d’emploi, la réduction du gaspillage et la valorisation des déchets, l’industrie de recyclage implique la protection de l’environnement.

La capacité de recyclage de l’industrie papetière algérienne ne dépasse pas les 10% de l’ensemble des déchets générés annuellement. Celle de Tonic serait de 12 000 tonnes/an, ce qui représente un tiers du niveau de récupération national. Pour les besoins de ses projets de fabrication de papier pour ondulé et de papier tissu à base de déchets de récupération, Tonic Emballage compte porter le taux de récupération actuellement de 10% au niveau de 38%. Environ 335 000 tonnes de déchets sont mises en décharge annuellement. La collecte sélective des déchets en Algérie, l’encouragement des petits récupérateurs, l’encouragement d’une industrie papetière forte, le soutien des investissements dans le recyclage sont de nature à booster le niveau actuel de la récupération.

La collecte des vieux papiers et leur traitement permettent de réduire aussi le coût de production. Tonic semble avoir consenti des investissements très lourds, avec l’entrée en production, en mars prochain, de l’usine de fabrication de papier pour ondulé. Les implications économiques du projet sont importantes : outre l’indépendance qu’il assure au pays, il implique des retombées positives en matière d’économie en devise. Au plan social, 2 000 emplois sont attendus d’ici la fin de l’année, sans compter les emplois indirects de l’ordre de 5 000 générés par la récupération.

Synthèse de Billal, www.algerie-dz.com
D’après Liberté