Triple attentat à Bagdad

Les attentats de mercredi à Bagdad se sont produits peu avant une nouvelle réunion des dirigeants irakiens sur la Constitution. Un négociateur chiite, Khalid al-Attiyah, a affirmé qu’au rythme où avançaient les discussions, le projet pourrait être prêt à être soumis au Parlement dans la journée. En l’absence d’accord d’ici lundi, l’Assemblée élue fin janvier serait dissoute. Si un consensus est trouvé, le texte sera soumis à un référendum vers le 15 octobre, avant de nouvelles élections en décembre.
Pendant ce temps, la violence continue sur le terrain.

Dans les attaques de mercredi à Bagdad, un premier kamikaze visant des policiers a fait exploser sa voiture devant la gare routière d’al-Nahda, dans le centre de la capitale irakienne, puis un deuxième véhicule bourré d’explosifs a sauté à l’intérieur du parking de cette même gare, l’une des principales de la ville et où transitent de nombreux passagers se rendant à Amarah et Bassorah, ville méridionales à majorité chiite. Le troisième kamikaze a attaqué l’hôpital al-Kindi où étaient conduites les victimes des deux autres explosions, faisant là aussi plusieurs victimes, a précisé le capitaine de police Nabil Abdul-Qader. Quatre suspects ont été arrêtés, a déclaré le ministère des Transports.

Par ailleurs, deux soldats américains ont été tués par l’insurrection en Irak lundi et mardi, a annoncé leur hiérarchie ; six nouvelles recrues de l’armé irakienne ont été assassinées près de Hawija, à 45km au sud-ouest de Kirkouk (nord), selon le général Anouar Mohammed Amin ; un civil a été tué et un autre blessé dans des affrontements entre insurgés et policiers à Mossoul (nord), et un policier a été tué par des tireurs dans l’est de la ville, d’après les autorités ; à Bagdad même, des individus armés circulant en voiture ont tué un homme et en ont blessé deux dans le quartier huppé de Mansour.

D’après AP