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Trois millions de tonnes de ciment importées en Algérie en 2010

lundi 14 juin 2010, par Rédaction

Les prix du ciment en Algérie demeurent élevés alors que l’Etat annonce l’importation de trois millions de tonnes de ciment en Algérie en 2010.

Trois millions de tonnes de ciment importées en Algérie en 2010.

Les importations massives de ciment en Algérie effectuées ces derniers mois ne semblent pas avoir eu d’impact particulier sur le marché qui demeure sous une terrible pression en raison de la demande de plus en plus croissante sur ce produit, stimulée par les gros chantiers lancés à travers le pays. Même la décision prise par les pouvoirs publics d’importer trois millions de tonnes de ciment afin de casser la spéculation qui plombe le secteur de la construction n’a apparemment pas eu d’effet sur un marché qui donne l’impression d’être incontrôlable. L’importation en 2009 de 1 million de tonnes de ciment en Algérie par la Société de gestion et de participation « Industrie des ciments » (SGP-GICA) et de 300.000 tonnes par les entrepreneurs privés n’a pas suffit à répondre à la forte demande. L’importation des trois millions de tonnes de ciment coûtera à l’Etat quelque 400 millions de dollars pour un marché où ce produit est consommé à 70 % par les entrepreneurs et à 30 % par les auto-constructeurs.

Mais, la question qui taraude les observateurs les plus avertis demeure cette chape de plomb qui couvre le marché du ciment en Algérie et qui empêche toute détente malgré l’ampleur des mesures prises par le gouvernement dans le but de neutraliser la mainmise de la sphère spéculative. Le sac de ciment continue à se négocier dans le marché informel en Algérie entre 600 et 700 DA. Ce qui veut dire que l’impact des mesures prises a été tout simplement nul. C’est là le constat établi par les professionnels du bâtiment et de la construction demeure accablant et ce ne sont pas les récentes assurances du ministre de l’Habitat et celui de l’Industrie qui vont, apparemment, les tranquilliser. « L’informel prime sur le formel », assène un opérateur du secteur du bâtiment sous couvert de l’anonymat. Notre interlocuteur confirme en effet que pratiquement rien n’a changé sur le terrain malgré l’importance des décisions prises par les autorités visant à juguler l’expansion du secteur informel au dépend de l’économie réelle.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Le Financier