Un SGP en faveur de l’Algérie

Autrement dit, les opérateurs algériens peuvent exporter certains produits aux Etats-Unis sans avoir à payer de droits de douanes. Samedi dernier, les experts américains étaient au siège de l’Agence algérienne pour les exportations (Algex), qui relève du ministère du Commerce, pour expliquer le fonctionnement de ce mécanisme et répondre aux demandes de précisions émanant des entrepreneurs algériens.

Comme a tenu à le souligner M. Bennini, directeur général d’Algex, dans une intervention préliminaire, le SGP est plus avantageux que la zone de libre-échange en ce sens que les concessions, en tarifs douaniers, qu’il accorde, pour une liste de 3 400 produits, sont unilatérales et n’exigent pas de contreparties.

En outre, les 3 400 produits concernent les produits agricoles, agroalimentaires et artisanaux, c’est-à-dire les produits qualifiés par les responsables algériens d’exportables à cause de leurs avantages comparatifs qui permettent de les placer sur n’importe quel marché extérieur. Moyennant une demande établie suivant la procédure en cours aux Etats-Unis, d’autres produits peuvent être ajoutés à cette liste.

Tous les produits étrangers, à de rares exceptions près, peuvent être exportés vers les Etats-Unis dont le marché est ouvert. En dehors du SGP, les droits de douanes se situent entre 2% et 10%, mais le tarif douanier n’est pas le plus important dans la compétition internationale, la connaissance des marchés extérieurs est tout aussi importante.

S’agissant des Etats-Unis, les normes spécifiques, notamment sanitaires et phytosanitaires, sont très strictes et doivent être prises en compte. L’accès aux marchés, les réseaux de distribution présentent aussi des particularités qu’il ne faut pas ignorer. Dans ce sens, le SGP est une opportunité exceptionnelle offerte aux exportateurs algériens à un moment où se met en place un programme de promotion des exportations hors-hydrocarbures.

Le contexte national caractérisé par la mise en œuvre des réformes économiques en Algérie, l’entrée en vigueur de l’accord d’association avec l’Union européenne (UE), la préparation à l’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et des réformes structurelles touchant les entreprises publiques, fait de la problématique des exportations hors-hydrocarbures « une priorité et une urgence », selon les termes de M. Bennini.

Synthèse de Samir
D’après la nouvelle république