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Une délégation du Medef à Alger les 8 et le 9 Février

samedi 5 février 2005, par Hassiba

Les patrons français, conduits par Yves-Thibault de Silguy, devraient profiter des opportunités d’affaires dans les secteurs du transport, des travaux publics, des finances et de l’énergie.

Une importante délégation, composée de plus de 120 chefs d’entreprise français effectuera, selon un communiqué de l’ambassade de France à Alger, une visite de travail les 8 et 9 février prochains. Cette visite sera organisée, indique-t-on, par la mission économique de l’ambassade de France à Alger en collaboration avec le Forum des chefs d’entreprise (FCE).

La délégation du patronat français sera conduite, précise-t-on, par M. Yves-Thibault de Silguy, délégué général aux affaires internationales de Suez et président du comité Algérie de Medef international. Elle intervient, selon l’APS, dans le cadre de la troisième édition des rencontres algéro-françaises des chefs d’entreprise dont l’objectif principal est de renforcer le partenariat entre les deux parties. La délégation française est constituée, soutient-on, d’opérateurs économiques activant notamment dans les secteurs du transport, de l’énergie, des travaux publics, de l’industrie pharmaceutique, de l’hôtellerie, de l’environnement, des assurances, des banques, du traitement des eaux ainsi que ceux du conseil aux entreprises. Elle sera consacrée, selon l’ambassade de France, à la valorisation des opportunités de partenariat du pays et à l’ouverture de l’Algérie à l’international ainsi que la compétitivité de l’industrie algérienne.

Le président du comité Algérie de Medef international, M.Yves-Thibault de Silguy, et M. Omar Ramdane, président du FCE, animeront une conférence de presse mardi prochain à l’hôtel Sofitel. La délégation s’entretiendra avec M. Abdelatif Benachenhou, ministre des Finances, sur les réformes économiques en Algérie et rencontrera MM. Mohamed Meghlaoui, Nouredine Boukrouh et Yahia Hamlaoui, respectivement ministres des Transports, du Commerce et de la Participation. Elle effectuera également mercredi prochain une visite au port sec de Rouiba en compagnie des représentants de la société CMA-CGM et rencontrera M. Ali Touati, vice-gouverneur de la Banque d’Algérie. Ces entretiens se dérouleront, selon nos sources, en séance plénière ou dans des ateliers thématiques et des entretiens individuels. Ils aborderont essentiellement, révèle-t-on, les réformes économiques et les perspectives de développement de l’économie nationale ainsi que les différentes opportunités offertes par le marché algérien pour la promotion de l’investissement. Cette visite intervient, dit-on, après celle effectuée les 13 et 14 janvier 2004 sous le directoire de MM. Yves-Thibault et Bruno Durieux respectivement président du comité Algérie de Medef international et président du Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France ainsi que l’appréciation positive du risque Algérie par la Compagnie française d’assurances-crédit à l’export (Coface) en janvier dernier. Cette agence de notation a classé l’Algérie à la catégorie B sous surveillance avec une implication positive depuis décembre 2004. Elle a estimé, par ailleurs, que “l’environnement économique et financier a bénéficié d’une conjoncture pétrolière extrêmement favorable permettant d’utiliser pleinement les capacités de production, et l’économie algérienne a enregistré des taux de croissance soutenus tandis que les revenus en devises ont atteint un montant inégalé, renforçant la situation financière extérieure et contribuant à l’accumulation des réserves de change”.

De même, elle a relevé que “cette bonne orientation de l’économie devrait se poursuivre en 2005 compte tenu de l’extension des capacités de production du gaz naturel”. Néanmoins, elle a noté que “les réformes structurelles visant à diversifier l’économie nationale ont peu avancé au cours de ces dernières années et risquent encore d’être lentes à cause des résistances sociales et politiques”. Pour M. Thierry Courtaigne, directeur général de la branche internationale du Medef “les entreprises françaises font face actuellement à quelques difficultés liées principalement à certains avatars de procédures bureaucratiques et bancaires alors que le cadre économique et juridique en Algérie s’est modernisé ces dernières années”.

La visite du président Abdelaziz Bouteflika en France et celle du président Jacques Chirac en Algérie, en 2003, ont entraîné, selon des sources diplomatiques, une relance des relations économiques qui s’est manifestée notamment par “une reprise marquée de la prospection commerciale dans un pays où la part de marché de la France s’élève à 25%”.
Aujourd’hui, il y a plus de 60 filiales d’entreprises françaises qui opèrent en Algérie dont Schneider, Alstom, Danone, les banques BNP Paribas, Société Générale et Natexis. Il y a lieu de rappeler que la France est le premier fournisseur de l’Algérie avec un volume de 3,5 milliards de dollars en 2004. Elle demeure, aussi, le quatrième client de l’Algérie après l’Italie, l’Espagne et les États-Unis.

Par Faïçal Medjahed, Liberté