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Une quinzaine de nouvelles découvertes pétrolières attendues cette année

lundi 11 avril 2005, par Stanislas

Après avoir réalisé 13 nouvelles découvertes pétrolières en 2004, Sonatrach et ses partenaires pourraient en réaliser plus cette année. Le ministre de l’Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, s’est montré très optimiste à ce sujet, en s’exprimant hier en marge de la 2e Conférence et exposition nord-africaine et méditerranéenne de pétrole et de géologie.

Le ministre a déclaré : « Nous espérons réaliser cette année au moins autant de découvertes qu’en 2004, grâce aux nouvelles technologies qui nous permettront d’améliorer encore ces chiffres annuellement et d’atteindre, voire dépasser, notre objectif de porter la production pétrolière à 2 millions de barils/jour en 2010 et la production gazière à 85 milliards de m3. » A l’horizon 2015, l’Algérie compte atteindre des niveaux d’exportations de plus de 100 milliards de m3 par an de gaz naturel et de GNL.

« Sonatrach et ses partenaires ont investi 700 millions de dollars dans l’exploration et cela doit nécessairement se refléter par plus de découvertes », a souligné pour sa part, M. Djilali Takhrist, directeur de l’exploration à Sonatrach.

Tirer profit des développements technologiques a d’ailleurs été le thème central de la rencontre qui a regroupé 500 participants, parmi lesquels les plus grandes firmes pétrolières internationales et au cours de laquelle une centaine de communications sera présentée.

Pour M. Khelil, il s’agit d’un forum qui permet « d’échanger des idées et des expériences dans le domaine du développement des nouvelles technologies et des nouveaux outils et instruments qui permettraient aux firmes pétrolières de faire de nouvelles découvertes de gisements et d’améliorer les récupérations de ce qui existe déjà comme réserves ».

La plupart des nouvelles réserves développées l’ont été, selon lui, « grâce à la nouvelle technologie, plutôt qu’à l’effort d’exploration propre ». De son côté, M. Takhrist a souligné qu’« au niveau de Sonatrach, seule ou en partenariat, il y a eu des technologies qui ont été testées ici en Algérie, du fait de la géologie et du potentiel pétrolier de notre pays et qui ont été reprises ailleurs dans le monde ».

Les potentialités du sous-sol algérien ont, d’ailleurs, été une nouvelle fois mises en avant par le président-directeur général de Sonatrach, M. Mohamed Meziane, qui a souligné, chiffres à l’appui, tout l’intérêt exprimé par les compagnies pétrolières internationales pour le domaine minier national.

Il a, ainsi, indiqué qu’entre 2001 et 2004, plus d’une trentaine de contrats ont été attribués, auxquels s’ajoutent 9 contrats sur les 10 mis en concurrence lors du 6e appel d’offres. Entre 1986 et 2004, quelque 80 contrats de prospection, d’exploration et de production ont été signés par Sonatrach avec différentes compagnies étrangères.

La compagnie nationale opère à elle seule sur 69 permis. Toutefois, dans un contexte international de plus en plus exigeant, Sonatrach sera appelée à relever de nouveaux défis, car, a expliqué M. Meziane, « l’exploration future ne sera pas facile pour autant et nécessitera davantage de maîtrise des nouvelles techniques et technologies ».

Il a, d’autre part, assuré que « le partenariat restera le principal levier pour la poursuite de l’effort de renouvellement des réserves ». La maîtrise de la technologie permettra, dit-on, de revaloriser les ressources déjà existantes dans certaines régions comme Hassi Messaoud pour laquelle un plan de développement du champ est lancé pour l’intensification des forages horizontaux.

L’objectif, selon le président-directeur général de Sonatrach, est d’augmenter la production de ce champ pour atteindre 600 000 b/j à l’horizon 2010. Selon M. Takhrist, historiquement, la région produisait déjà dans les années 1970 jusqu’à 700 000 b/j.

« Aujourd’hui, les gros problèmes de cette région tournent principalement autour de l’étranglement au niveau du réseau de collecte. » Si des solutions à ce niveau sont apportées, « il n’y a aucune raison pour que nous ne puissions pas atteindre 600 000 b/j », a affirmé le responsable, en soulignant que « le niveau des réserves récupérables de ce champ se situe entre 11 % et 14 %, mais il reste énormément à faire ».

Par S. B., jeune-independant.com