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Usine de dessalement d’eau de mer du Hamma

jeudi 3 février 2005, par Hassiba

L’usine de dessalement d’eau de mer du Hamma est destinée à couvrir un tiers des besoins en eau de la capitale estimés à 600 000 mètres cubes d’eau par jour.

L’Agence fédérale américaine des investissement à l’étranger (OPIC) a approuvé lors de sa dernière réunion du 27 janvier 2005, le financement du projet de réalisation d’une usine de dessalement d’eau de mer au niveau du Hamma (Alger).L’information a été révélée par M. Sari, président-directeur général d’ Algérian Energy Compagny, lors d’une conférence de presse organisée hier à l’hôtel El-Aurassi.

Le montant du prêt, étalé sur 17 ans, est évalué à 186 millions de dollars. Ce financement est monté, nous dit-on, selon la formule du Project financing sans garantie de l’État ni celle des banques. C’est le projet lui-même, à travers les ressources qu’il génère, qui s’autogarantit.
En d’autres termes, les partenaires rembourseront leurs dettes à travers les recettes de la commercialisation de l’eau produite. Créée le 17 décembre 2003 et dotée d’un capital de 67 millions de dollars, Hamma water desalination (HWD) est détenue par le groupe américain IONICS à hauteur de 70%, l’AEC et l’ADE à 30%. Hamma water desalination, précise M. Sari, en présence de M. Maâmar Boumedienne de l’Algérienne des Eaux (ADE), signera un contrat de vente avec Sonatrach et l’ADE.

La présence de Sonatrach, dans le projet, de part sa notoriété internationale, constitue un gage de faisabilité et de crédibilité du projet. C’est quasiment un investissement direct composé de 70% d’IDE qui n’ont sollicité aucune garantie de l’État, explique-t-on.
Le financement de l’Agence fédérale américaine des investissements à l’étranger (OPIC), ajouté au capital mis à la disposition par les actionnaires IONICS et AEC, sera utilisé par HWD pour la réalisation de cette importante usine.

Le projet sera réalisé sous forme de “Build Own and opérate”.
Qui signifie que sa conception, sa réalisation et son exploitation sont à la charge de l’investisseur qui en sera le propriétaire durant la période du contrat. D’une capacité de 200 000 m3/jour, l’usine du Hamma est constituée de trois unités composées de neuf trains d’une capacité de 25 126 m3/j par train. Le coût du projet de cette station qui produira l’eau conformément aux normes internationales et suivant le procédé appelé “osmose inverse” est estimé à 248 millions de dollars. L’eau dessalée produite servira à l’alimentation de la capitale en eau potable. Le délai de construction de l’usine est de 24 mois. IONICS, spécialiste du dessalement dans le monde, fournira les équipements et assurera l’exploitation et la maintenance de l’usine pendant 25 ans.

M. Sari, président-directeur général d’Algérian Energy Compagny soutient que l’usine de HWD “sera la première usine de dessalement d’eau de mer réalisée en partenariat en Algérie en Project financing, la plus grande usine en Afrique utilisant le dessalement par membrane et parmi les plus grandes dans le monde”. Le partenaire IONICS a été retenu pour la réalisation du projet en décembre 2003 suite à un appel d’offres international lancé en 2002.
Ce groupe avait proposé le prix du m3 le plus bas à savoir celui de 0,8182 dollar sur la base d’un prix de l’électricité de 0,04 dollar le kwh. En tout état de cause, quel que soit le coût de production du m3 d’eau dessalée, “le citoyen continuera de payer le même tarif appliqué actuellement par l’Algérienne des Eaux (ADE)” assure-t-on.

Par Meziane Rabhi, Liberté