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Vers la hausse du prix du lait en Algérie

jeudi 4 janvier 2007, par Bilal

La hausse du prix du lait en Algérie semble incontournable selon le communiqué de Tchin-Lait/Candia qui précise que la brik d’un litre pour le « Demi-écrémé » sera facturée 55 DA contre 60 DA pour « Silhouette » et « Entier ».

Le prix du lait en Algérie sera revu à la hausse.

Conséquence de plusieurs facteurs, dont principalement la baisse de l’offre du lait en poudre et la flambée des prix sur le marché international, la hausse des prix du lait en poudre en Algérie est inévitable, selon les producteurs et les transformateurs laitiers et les importateurs de ce produit en poudre. Dans un communiqué de presse, l’entreprise Tchin-Lait/Candia, une SARL basée à Bejaïa, revient sur les raisons à l’origine de la hausse des prix de vente au consommateur, qu’elle vient de décider et qui prendront effet courant mois de janvier. Selon cet opérateur laitier, « depuis quelques mois, particulièrement depuis le 3ème trimestre 2006, les prix de la poudre de lait flambent et ne semblent pas connaître de répit ».

Selon Tchin-lait/Candia - plusieurs autres opérateurs font d’ailleurs la même analyse - « l’ascension des prix est l’effet combiné de plusieurs facteurs : l’offre insuffisante de poudre de lait sur le marché international, la réduction des subventions par la Communauté européenne (CE) et la hausse de l’euro par rapport au dinar algérien ». D’après le directeur général Tchin-lait/Candia, M.Berbati, « la pénurie de la poudre de lait sur le marché mondial est due principalement à la sécheresse qui a affecté l’Europe, il y a deux ans, et l’Australie, il y a un an. Parallèlement, la demande de lait, y compris en Algérie, n’a cessé d’augmenter, ce qui a provoqué un déséquilibre brutal entre l’offre et la demande, entraînant une ascension des cours du produit ».

Alors qu’elle était vendue pratiquement à 1.800 euro la tonne sur le marché international, il n’y a même pas quatre mois, la poudre de lait, écrue d’une teneur de 26% en matières grasses, est actuellement « cotée » à 2.540 euros la tonne, soit une hausse de plus de 40%. « Deuxième facteur de la hausse des prix, ajoute le même responsable, l’amaigrissement progressif, mais accéléré, des subventions concédées par la CE pour la production et l’exportation de ce produit alimentaire essentiel ». Un autre facteur non moins important, le glissement du dinar algérien par rapport à l’euro (ou le swift), qui a eu comme conséquence des écarts de plus en plus étirés dans le change et donc une augmentation des prix de vente de ce produit sur le marché algérien, purement consommateur.

A tout cela, un autre phénomène désagréable, selon M.Berkati, est venu s’ajouter, à savoir l’augmentation de l’emballage de 30% à partir de ce mois en cours, une hausse qui sera inévitablement répercutée sur le prix de vente du lait en poudre. En vérité, cette flambée des prix a déjà eu ses effets en Algérie et bon nombre d’importateurs et de distributeurs n’ont pas attendu trop longtemps pour augmenter leurs prix en jouant sur le volume. En fait, la poudre du lait est importée en vrac, elle est affinée, conditionnée et mise sur le marché par les opérateurs laitiers. Selon Tchin-Lait/Candia, « ces retombées, fatalement négatives, nous obligent à réviser nos prix dans des proportions raisonnables, limitées seulement à un ajustement jugé indispensable ».

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran