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Vers une hausse des prix de l’électricité en Algérie ?

vendredi 2 février 2007, par Kahina

La hausse des prix de l’électricité en Algérie, longtemps exigée par Sonelgaz pour financer ses investissements, pourrait ne pas être de l’ampleur de ce que souhaite l’entreprise publique.

Les prix de l’électricité pourraient augmenter en Algérie en 2007.

Les pouvoirs publics semblent comme hésiter à prendre une décision qu’ils savent impopulaire. Diriger, c’est prévoir. Jamais cette sentence n’a été autant d’actualité qu’elle ne l’est présentement pour ce qui concerne, notamment, l’alimentation du pays en énergie électrique. Face aux grandissants besoins d’énergie de la part des ménages et des entités économiques en Algérie, par suite, aussi, des pics de consommation observés durant les périodes de gros froid ou de grosses chaleurs, la Sonelgaz risque, à terme, de se révéler incapable de pouvoir répondre, avec toute l’efficacité souhaitée, à la demande de sa clientèle. Les raisons d’une telle situation s’expliquent par les retards importants liés aux investissements et signalés en leur temps, par l’ancien P-DG de cette entreprise, Aïssa Benghannem. Celui-ci avait déclaré avoir attiré l’attention de sa hiérarchie.

Tardivement, celle-ci avait, alors, décidé d’accorder une autorisation relative à la réalisation d’une centrale thermique de 300 MW à F’kirina. « Si cette autorisation, dira-t-il, avait été accordée plus tôt, début 2000, comme le souhaitait Sonelgaz, celle-ci aurait évité de procéder à des délestages ». Le vice-président du Comité de participation de Sonelgaz, Khaled Sayeh, tout en remettant en cause le désir du ministre de l’Energie et des Mines de privatiser cette dernière, avait, de son côté, indiqué que ce dernier a, formellement, interdit à l’entreprise d’investir dans des projets de prévision parmi lesquels figurait la réalisation de trois nouvelles centrales en Algérie. « L’argument avancé, avait-il ajouté, était la venue d’investisseurs étrangers. Il n’en a, finalement, rien été ». Comme ces investisseurs ne s’étaient pas manifestés, Sonelgaz s’est, donc, mise à compter sur ses moyens propres.

Pour pouvoir les réunir, la seule solution a consisté, tout naturellement, à faire procéder, avec l’accord des autorités, à des réajustements, revus à la hausse, des factures d’électricité. Au début de l’année 2006, Sonelgaz a déposé une nouvelle demande auprès de la Commission de régulation de l’électricité et du gaz pour obtenir l’autorisation de procéder à une nouvelle augmentation des tarifs de l’électricité en Algérie. Tout en précisant, au départ, que la décision d’augmentation des factures n’est pas du ressort du gouvernement, quoi que celui-ci peut la différer ou la stopper, le président de cette commission, M. Othmane l’a, cependant, considérée comme inéluctable. L’actuel P-DG de Sonelgaz, Nourredine Bouterfa, avait, durant la précédente année, demandé une augmentation des tarifs de l’ordre de 10 à 15% « pour, disait-il, assurer la continuité et la qualité du service et permettre les investissements nécessaires devant répondre à une demande croissante et rapide ».

Synthèse de Kahina, algerie-dz.com
D’après le jour d’algerie