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Violences en France : fermeté du gouvernement

samedi 5 novembre 2005, par Céline

Face la persistance des violences urbaines en France, le gouvernement de Dominique de Villepin s’est montré uni et promet la plus grande fermeté vis-à-vis des fauteurs de troubles.

La police tente de ramener l’ordre près de Aulnay-sous-Bois en région parisienne.

Alors que la flambée de violence dans les banlieues a gagné les régions, Dominique de Villepin, critiqué pour sa gestion de la crise, enchaîne les réunions depuis trois jours. Après s’être entretenu vendredi soir avec une quinzaine de jeunes issus de quartiers sensibles, le Premier ministre a réuni huit ministres samedi à midi.

Fait inhabituel, trois ministres se sont exprimés à l’issue de la réunion pour réaffirmer le double mot d’ordre gouvernemental de "fermeté" et de "justice". Sorti le premier, Nicolas Sarkozy a insisté sur la "fermeté". "Le gouvernement est unanime sur la fermeté (...) Nous continuons une action extrêmement forte", a souligné le ministre de l’Intérieur.

L’hôte de la place Beauvau a précisé que les forces de l’ordre avaient procédé à 258 interpellations dans la nuit de vendredi à samedi "qui feront l’objet de dizaines de défèrements devant la justice", et de condamnations.
"Chacun doit comprendre que mettre le feu à un véhicule, c’est injuste à l’endroit du propriétaire de ce véhicule, et ça peut coûter cher en terme de condamnation", a souligné M. Sarkozy.

Tout en tenant son habituel discours de fermeté, le ministre de l’Intérieur a reconnu le "sentiment d’injustice" qui règne dans les quartiers, auquel il faudra répondre, "une fois que le calme sera revenu". Dominique de Villepin a promis pour la fin du mois un "plan d’action" pour les banlieues. "Le gouvernement travaille dans toutes ses composantes", a assuré de son côté Jean-Louis Borloo.

Interrogé sur d’éventuels moyens supplémentaires pour les banlieues, l’hôte de Bercy a répondu que "la priorité aujourd’hui, c’est clairement le retour à la normale".
Après le départ des ministres, Dominique de Villepin a reçu seul le président du conseil français du culte musulman (CFCM) Dalil Boubakeur. Dans une critique du discours guerrier de Nicolas Sarkozy, le recteur de la Grande mosquée de Paris a dit attendre des responsables politiques des "paroles de paix" pour ramener le calme dans les banlieues.

Synthèse de Céline
D’après AP