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Washington soutient le Maroc sur le Sahara Occidental

jeudi 8 mai 2008, par Souad

Washington semble favoriser le Maroc et sa proposition d’autonomie du Sahara Occidental au détriment de la solution proposée par le Front Polisario.

Le Maroc et les Etats-Unis.

Ce que les Etats-Unis pensent du conflit du Sahara Occidental est d’une grande clarté et devrait plaire au Maroc : tout sauf l’indépendance. Tant pis si un illustre américain du nom de James Baker a longuement travaillé sur la meilleure manière de trouver une solution qui respecte la légalité internationale. Le plan Baker, c’est du passé. On a clairement, à travers les propos de Gordon Gray, une illustration du « réalisme » invoqué par Van Walsum pour demander au Polisario de renoncer à un référendum d’autodétermination où la question de l’indépendance serait posée aux Sahraouis à côté de celle de l’autonomie ou du rattachement au Maroc. Il faut lire intégralement la déclaration de Van Walsum pour comprendre que le « réalisme » signifie concrètement une abolition de l’obligation de faire appliquer la légalité internationale. Selon Van Walsum, dès lors que le Conseil de sécurité n’a pas réagi en 2004 lorsque le Maroc a annoncé qu’il n’acceptait pas le référendum comme option, il faut en conclure qu’il n’y aura pas de pressions pour amener le Maroc à le faire.

M. Van Walsum aurait pu en conclure que le Conseil de sécurité devrait assumer son rôle de faire respecter la légalité internationale. Or, de ce manquement, découlant du blocage de la mise en oeuvre des résolutions de l’Onu par les Américains et les Français, il en tire la conclusion que la légalité internationale devient caduque. « En réalité, il existe au sein de la communauté internationale un point de vue largement répandu selon lequel la position du Polisario est la plus forte sur le plan légal, mais qu’il n’incombe pas au Conseil de sécurité de faire pression sur le Maroc pour qu’il se retire du Sahara Occidental ». C’est, dans le texte, le discours de Van Walsum. En termes simples, les Sahraouis sont dans leur bon droit, mais le Conseil de sécurité ne fera rien pour que ce droit s’applique. C’est effectivement ce qui s’est passé. Le plan Baker a été approuvé par le Conseil de sécurité, mais les Américains et les Français ont indiqué qu’il n’était applicable que si le Maroc le veut bien. Etendue à d’autres situations dans le monde, cette assertion signifie tout simplement que le Conseil de sécurité n’assume plus la fonction de faire respecter la légalité internationale et par conséquent son rôle de faire respecter la paix et la sécurité.

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran