La production d’acier en Algérie demeure insuffisante

Le secrétaire de l’Union arabe du fer et de l’acier, M. Mohamed El-Aïd El-Achkar, a souligné que la production de l’Algérie en fer et en acier ne dépasse pas 1,5 million de tonnes actuellement alors que les importations se situent entre 3,5 et 4 millions de tonnes. Un chiffre qui dénote la forte dépendance de l’Algérie du marché mondial en ce produit stratégique malgré ses réserves minières exploitables de 86 millions de tonnes. Auparavant, l’Algérie s’approvisionnait en fer, acier et rond à béton en Ukraine, en Turquie et en Russie, mais, depuis l’entrée en vigueur de l’accord d’association avec l’UE en 2005, l’Espagne et l’Italie sont devenues ses premiers fournisseurs. Il convient de rappeler que, durant les années 1990, la production nationale avait atteint deux millions de tonnes et l’arrivée de l’indien Mittal Stell et du français Arcelor, qui détiennent 80 % du complexe d’El-Hadjar, n’arrivent toujours pas à porter la production à son niveau initial.

Les importateurs de rond à béton risquent de subir de lourdes pertes en raison de la crise financière qui a entraîné une baisse des prix du fer et de l’acier, a affirmé, hier, M. Merad, responsable au groupe Arcelor Mittal Algérie. « Les opérateurs détiennent des stocks importants de rond à béton qu’ils ont importés d’Europe cet été où son prix avait atteint 1 500 dollars la tonne, contre 550 actuellement », a-t-il indiqué hier à Alger lors d’une conférence de presse tenue en marge du 1er Salon international de l’industrie, de la sidérurgie, de la métallurgie et de la transformation. Tout en expliquant que cette dépréciation des prix est due au recul considérable de la demande mondiale en fer et en acier, M. Merad a estimé que la baisse est profitable au marché algérien mais elle a des répercutions négatives sur le groupe d’El-Hadjar.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant