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A quand l’adhésion de l’Algérie à l’OMC ?

lundi 28 août 2006, par Souad

Les négocations en vue de l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) devraient reprendre en octobre prochain, selon une source proche du ministère du commerce, qui explique le retard par l’agenda de travail du secrétariat général de l’OMC.

A quand l’adhésion de l’Algérie à l’OMC ?

Ce retard s’explique notamment par l’espoir de l’OMC de la finalisation du cycle de négociations de Doha avant la fin de 2006. Une priorité qui focalise, aujourd’hui, l’attention des États membres de l’OMC qui voudraient arriver à un accord commercial pour boucler le cycle de négociations de Doha avant la fin de l’année en cours. Donc, il serait vraiment difficile au groupe de travail algérien de reprendre les négociations avec leurs homologues de l’OMC, préoccupés actuellement par un problème qui menace même de bloquer l’organisation dirigée par Pascal Lamy.

À cela s’ajoute le fait que le groupe de travail chargé du dossier algérien n’a pas encore examiné les réponses aux dernières questions écrites posées par les États-Unis et l’Union européenne. Ces réponses ont été transmises en mai dernier en langue française au secrétariat général de l’OMC. Elles doivent être traduites dans les langues de travail de l’OMC, en l’occurrence l’anglais et l’espagnol, avant d’être étudiées. Il faut savoir que les négociations bilatérales risquent d’être freinées en raison de l’agenda très chargé du groupe de travail de l’OMC. Les pourparlers avec ce groupe ne seront pas bouclés avant la fin de 2006, tel qu’annoncé récemment par El-Hachemi Djaâboub, ministre du Commerce. Et pour cause, la décision revient uniquement aux 149 pays membres de l’OMC qui doivent se prononcer, après l’examen du rapport final du groupe de travail, sur l’accession ou non de l’Algérie au sein de cette organisation internationale.

Pis, le rapport du groupe de travail n’est pas encore finalisé et les négociations bilatérales ne sont pas bouclées. L’ouverture du secteur des services, les offres tarifaires et le respect de la propriété intellectuelle demeurent les principaux points de discorde entre les négociateurs algériens et les experts de l’OMC, affirme-t-on. L’Algérie a pris beaucoup de temps dans l’adaptation de sa législation aux règles et principes de l’OMC, voire même initié des textes de loi en contradiction avec ses engagements d’ouverture, comme l’interdiction d’importation des boissons alcoolisées. Le prochain round de négociations bilatérales sera consacré à l’étude du rapport préliminaire revu et corrigé du groupe de travail algérien, les nouvelles offres tarifaires et de services ainsi que l’état d’avancement des négociations bilatérales.
Les négociateurs algériens évoqueront probablement les nouvelles mesures prévues dans la loi de finances complémentaire 2006 et les nouveaux amendements introduits à la loi sur les hydrocarbures.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après Liberté