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Algérie-Espagne : de l’eau dans le gaz

mardi 29 mai 2007, par Bilal

L’Algérie et l’Espagne tardent à trouver un accord commercial sur de nouveaux tarifs pour le gaz algérien exporté par Sonatrach vers ses clients espagnols.

Chakib Khelil s’exprime sur le différend entre l’Algérie et l’Espagne sur le gaz

Les relations algéro- espagnoles ne sont pas au beau fixe. Outre la position officielle espagnole sur le Sahara occidental, un nouveau point de discorde est venu s’ajouter alimentant la tension entre Madrid et Alger : les conditions espagnoles à l’accès du gaz algérien au marché espagnol. Pourtant, c’était bien parti. La signature d’un traité d’amitié, les visites du président Bouteflika en Espagne, de Zapatero à Alger et un chassé- croisé de missions de hauts responsables des deux pays. Dans un souci de diversification, l’Algérie avait ouvert les grandes portes aux compagnies espagnoles. Cepsa détient la plus grande part des associés dans le plus important gisement de pétrole découvert en partenariat : Ourhoud au sud- est. Repsol a raflé le plus important contrat de développement de gisements de Gassi Touil- Rhourde Nouss dont le projet incluant un train géant de liquéfaction à Arzew et un gazoduc de ces champs vers la côte ouest.

Par ailleurs, Sonatrach reste un fournisseur fiable. Elle approvisionne depuis plusieurs années le marché espagnol avec un volume en moyenne de 9 milliards de mètres/cubes annuellement via le gazoduc Duran Farell. C’est l’un de ses principaux fournisseurs. Les perspectives sont très prometteuses avec la réalisation en cours du gazoduc Medgaz d’une capacité de 8 milliards de mètres cubes/an, où Sonatrach et les compagnies espagnoles détiennent la plus grosse part : plus de 80%. Sonatrach livrera aux compagnies espagnoles près de 4 milliards de mètres cubes/an supplémentaires à partir de 2009. Tous ces facteurs favorables à un développement des relations entre les deux pays en matière d’énergie n’ont pas empêché que des restrictions sont en train d’être imposées par la partie espagnole à l’accès du gaz algérien en Espagne. Le ministre de l’Energie, en marge de la cérémonie de constitution de la société multinationale de lutte contre la pollution marine organisée samedi dernier, a indiqué que ces relations ne sont pas au beau fixe. D’abord, Chakib Khelil, a indiqué que les négociations portant révision des prix du gaz livré par Sonatrach à la compagnie espagnole Gas Natural, portant sur un volume de 9 milliards de mètres cubes par an n’ont pas avancé.

Synthèse de Billal, www.algerie-dz.com
D’après Liberté