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Algérie-France : un accord Sonatrach-GDF peu probable

mercredi 16 mai 2007, par Rédaction

Les relations politiques entre l’Algérie et la France pourraient avoir été à l’origine de la décision de Sonatrach d’écarter l’éventualité d’un accord avec Gaz de France.

Sonatrach (Algérie) écarte un accord avec GDF

S’exprimant sous couvert de l’anonymat au quotidien français la Tribune dans son édition d’hier, un haut responsable de Sonatrach a insisté : « Nous n’avons rien reçu de concret, mais cette alliance est économiquement irréalisable et politiquement incorrecte ». Le groupe Sonatrach, premier groupe industriel en Algérie, ne voit pas l’avantage qu’il pourrait tirer d’un tel projet. En revanche, il souhaite être présent dans toute l’Europe et non se lier à un seul partenaire. De plus, « les relations politiques entre les deux pays restent très compliquées et l’Algérie n’a aucune envie d’engager son plus beau groupe industriel avec la France », commente le quotidien français.

Nicolas Sarkozy, rappelle-t-on, avait indiqué en mars dernier, alors en pleine campagne présidentielle, qu’il préférait une alliance entre la Sonatrach et Gaz de France à une fusion entre GDF et Suez. L’ancien ministre Patrick Devedjian, l’un de ses conseillers, avait ensuite affirmé que M. Sarkozy souhaitait privilégier un rapprochement entre GDF et Sonatrach à une fusion avec Suez pour « créer un grand groupe gazier euro-africain » et « sécuriser l’approvisionnement de la France ». Le P-DG de Gaz de France, Jean-François Cirelli, avait, pour sa part, affirmé quelques jours plus tard l’inverse lors d’une conférence de presse, soulignant que son groupe n’avait pas pour « projet de nouer une alliance capitalistique avec un fournisseur » comme Sonatrach.

Selon l’article de la Tribune, « les Algériens sont sceptiques sur l’intérêt que représenterait une alliance avec GDF en échange d’une aide française pour développer le nucléaire civil », évoquant le fait que le pays ne manque pas d’autres propositions en la matière. Le second obstacle serait d’ordre politique, affirme le journal évoquant les relations « en dents de scie » entre la France et l’Algérie. « Nous avons signé des traités d’amitié avec beaucoup de pays, sauf avec la France qui ne veut pas. Comment peut-on réussir dans l’économie ce qu’on n’a pas pu faire dans le politique ? » interroge le haut responsable de Sonatrach, dans le quotidien français. Enfin, cette même source conclut qu’« une alliance ne peut pas se faire entre une compagnie étatique comme Sonatrach et un groupe coté en Bourse comme GDF ».

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant