BNP Paribas Algérie mise sur le crédit immobilier

Après le foisonnement d’informations sur la fragilité de la santé financière de la filiale algérienne de la banque française BNP Paribas et, en particulier, après l’annonce, en janvier dernier, de la restructuration des activités de crédit consommation (Cetelem) et de celles de banque de détail, l’administrateur directeur général délégué de BNP Paribas Personal Finance, Thierry Laborde, vient de couper court aux rumeurs. Il a annoncé, fin de la semaine dernière, que la banque française n’a pas de problème de financement en Algérie. « Les dépôts de notre activité de banque de détail financent largement l’activité de crédits », a révélé le banquier français au journal spécialisé « Les Echos ». Il a justifié le fusionnement des activités de crédit à la consommation (Cetelem), et celle de banque de détail au sein de la filiale locale BNP Paribas Algérie par un souci de rentabiliser au maximum le chiffre d’affaires de la banque en Algérie. La nouvelle organisation que souhaite mettre en place BNP Paribas dans son activité de banque de détail à l’international sera inaugurée en Algérie pour être étendue, à l’avenir, aux autres filiales de la banque à l’étranger. Les premières mesures prises par la banque sont de donner la priorité au crédit immobilier en 2009 pour couvrir l’essoufflement du crédit à la consommation et la stagnation de son activité assurance « Cardif Algérie » en raison de la concurrence acharnée des compagnies d’assurances algériennes.

Le marché de l’immobilier demeure encore un créneau porteur en Algérie, selon les experts en finances, contrairement aux autres secteurs comme l’automobile et l’électroménager où les ventes commencent à pâtir des nouvelles mesures protectionnistes décidées par le gouvernement. Il s’agit, en fait, de restructurer toutes les activités de la banque en Algérie, à commencer par Cetelem et l’assureur Cardif qui seront absorbés par la maison-mère. La filiale du groupe bancaire français va réunir, ainsi, toutes les activités (banque, crédit à la consommation et assurance) au sein d’une seule structure : BNP Parisbas Algérie. Le projet a été soumis récemment à l’accord des autorités monétaires algériennes. Des mesures subites Selon des économistes, ce départ déguisé de Cetelem est lié en partie aux difficultés rencontrées, ces derniers, mois par ce spécialiste du crédit à la consommation à accéder au marché bancaire algérien pour se faire financer et poursuivre son développement entamé en 2006. La loi bancaire algérienne interdit aux banques de financer leurs filiales. Dans ce contexte, Cetelem ne peut pas être financé par sa maison-mère. En intégrant BNP Parisbas Algérie, dont il deviendra un simple département, le spécialiste du crédit à la consommation va pouvoir s’appuyer sur la force de frappe financière de sa maison-mère et poursuivre son développement.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Financier