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Grippe aviaire : l’Algérie maintient l’alerte

lundi 6 mars 2006, par Ahlem

L’Algérie a décidé de maintenir l’alerte à la grippe aviaire en renforçant le dispositif de prévention et de surveillance.

Le virus de la grippe aviaire (H5N1) est apparu à Hong Kong en 1997 où il a fait six victimes.

Le 8 février, la présence du virus de la grippe aviaire H5N1 a été signalé dans des élevages industriels de volatiles au Nigeria. Des spécialistes ont avancé l’hypothèse que le réservoir originel de ces foyers est le négoce de volailles provenant de Chine et de Turquie, se fondant sur la version donnée par le laboratoire de référence de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) et le Fonds des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), selon laquelle « la souche isolée du virus au Nigeria présente les mêmes caractéristiques génétiques que celle découverte en Turquie, qui elle-même s’apparente à la souche du lac chinois de la province de Qinqhai, foyer d’origine de la maladie ».

Le 15 février, 21 tonnes de volailles importées illégalement de Chine et acheminées par camion ont été saisies en Espagne. En France, un canard a été trouvé mort dans l’Ain, porteur du virus H5N1. La Grande-Bretagne a signalé un cas de grippe aviaire sur un perroquet d’importation. La proximité du risque a grandi avec le premier cas de contamination d’un mammifère, un chat porteur du virus H5N1 ayant été retrouvé mort sur l’île de Rügen, au nord-est de l’Allemagne.

En Algérie, l’indicateur de l’effet produit par ces informations au niveau de l’opinion publique est le prix du poulet qui reflète lui-même le niveau de la demande de ce produit, « coupable » de vulnérabilité au virus H5N1. Actuellement, on peut dire que la psychose recule en Algérie au vu du cours du poulet qui a cessé de dégringoler et semble même amorcer une reprise depuis quelques jours. Les consommateurs prêtent visiblement foi aux déclarations des responsables algériens en charge de ce dossier (les autorités affirment qu’aucun cas de grippe aviaire n’a été diagnostiqué jusqu’à présent) et font confiance aux capacités du pays (moyens logistiques, cadre législatif, structures opérationnelles, financement) de lutter efficacement contre cette maladie.

On sait que la mondialisation a facilité la propagation du virus à travers le commerce de poulets, parfois illégal, d’où l’importance des contrôles aux frontières. On accuse les oiseaux migrateurs devenus « boucs émissaires », mais disent les spécialistes, c’est le trafic et le commerce de la volaille qui restent le vecteur majeur de la propagation du virus. Des pays qui ont établi un embargo sur l’importation de volaille sont aujourd’hui indemnes du virus.

Les spécialistes affirment qu’il est possible de contrôler le virus dès son apparition dans les élevages et de l’éradiquer. Ils citent les exemples de pays comme la Corée (en 2003), le Japon (en 2004) et la Malaisie (en 2004) qui sont indemnes de H5N1 suite à la mise en place de vaccinations et d’abattage des élevages infectés, et d’autres pays qui parviennent, en l’instant, à combattre les premières incursions de ce virus (Kazakhstan, Croatie...).

Synthèse de Ahlem
D’après la nouvelle république