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Gulf Keystone veut se retirer d’Algérie

jeudi 4 mars 2010, par Rédaction

Gulf Keystone met en cession ses projets en Algérie pour se focaliser désormais sur ses projets au Kurdistan au nord de l’Irak.

Gulf Keystone veut se retirer d’Algérie.

Mais comment peut-elle se retirer de l’Algérie, sans grands dégâts collatéraux ? Une question qui, semble-t-il, angoisse les responsables algériens. Basée aux îles Bermudes, la compagnie pétrolière Gulf Keystone Petroleum Ltd affirme qu’elle cherche à vendre sa participation dans le permis de Hassi Ba Hamou (HBH), en Algérie. Sur son site Internet, on peut lire que « la compagnie a l’intention de chercher un repreneur dans le permis Hassi Ba Hamou. Selon les termes du permis HBH, toute vente d’une participation de la Société dans le permis est assujettie aux approbations du gouvernement algérien et /ou partenaires Gulf Keystone, Sonatrach et BG. Noir sur blanc, le site de la compagnie révèle que l’augmentation des intérêts de Gulf Keystone dans le Kurdistan, soutiennent « les intérêts de ses actionnaires qui seraient mieux servis en se concentrant entièrement sur ses projet au Kurdistan ». Pour édulcorer son revirement, Gulf Keystone affirme que toute cession sera faite en totale concertation avec le gouvernement algérien, la compagnie pétrolière algérienne Sonatrach et BG North Sea Holdings Limited.

Les pourparlers devraient contenter toutes les parties, a affirmé un responsable de la compagnie. D’après tous les observateurs du domaine des hydrocarbures, la volte-face de Gulf Keystone a été motivée par son engagement à l’exploitation de plusieurs gisements au Kurdistan, puisque le projet algérien ne générera de revenus que jusqu’en 2014. Gulf Keystone rapporte aussi sur son site Internet que son projet gazier du HBH est une réussite pour tous les partenaires et que les travaux sont en phase 2 sur trois autres puits. Quant à la planification pour le développement du rendement et à la commercialisation, elles ont également commencé, mais les recettes ne sont pas attendues avant 2014. Ceci étant dit, Gulf Keystone suspend tous ses investissements supplémentaires dans le permis HBH et choisit de ne pas payer certains appels de fonds dus au titre du permis d’exploitation. BG, qui agit en tant qu’opérateur du permis, détient certains droits aux termes de l’accord d’exploitation conjointement avec Gulf Keystone. Si Gulf Keystone cède ses participations à une autre compagnie, ceci créera un « imbroglio administratif » entre BG et le nouvel acquéreur. Aussi, à cause de l’enchevêtrement de ce contrat, la cession de Gulf Keystone de ses projets en Algérie serait difficile, car personne ne peut s’y hasarder, indique-t-on.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Le Financier