Impact de la crise gazière sur l’Algérie

Par conséquent, et « face à cette probable réaction des pays consommateurs » notamment européens, l’Algérie compte « diversifier » ses exportations de gaz en s’adressant à d’autres marchés comme celui des Etats-Unis et de l’Asie, a également déclaré Chakib Khelil.

Le ministre n’a toutefois pas indiqué l’existence de projets particuliers d’exportation de gaz naturel vers ces deux espaces géographiques, largement plus éloignés que le continent européen, ni comment l’Algérie compte concurrencer les exportations gazières canadiennes et iraniennes respectivement vers les Etats-Unis et l’Asie.

Les déclarations de Khelil viennent à un moment où l’Algérie semble avoir mis le paquet en axant le gros de sa stratégie gazière sur le marché européen. En plus de deux gazoducs qui relient déjà l’Algérie à l’Europe, deux autres, Medgaz et Galsi, sont en projet, qui alimenteront respectivement d’ici 2007 et 2009 l’Europe en gaz naturel algérien à travers respectivement l’Espagne et l’Italie.

Dans le même entretien accordé à PGA, Khelil estime, par ailleurs, qu’avec l’avènement de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, adoptée en mars 2005, « les sociétés étrangères (...) auront la possibilité de construire leurs propres gazoducs ». Pour rappel, Khelil avait déclaré au début du mois de janvier que le conflit entre la Russie et l’Ukraine allait, à court terme, avoir des retombées sur les prix, et qu’à moyen et long termes, il « aura des répercussions sur l’Algérie et la Norvège ». L’Algérie qui exporte actuellement 62 milliards de m3 de gaz naturel (notamment sous forme de GNL) s’est fixé un objectif d’exportation de 85 milliards de m3 de gaz naturel d’ici 2010, et 110 voire jusqu’à 115 milliards de m3 à l’horizon 2015.

Synthèse de Samir
D’après le Quotidien d’Oran