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Inquiétudes en Algérie suite à la baisse du pétrole

jeudi 23 octobre 2008, par Samir

La baisse continue des prix du pétrole va pénaliser l’Algérie dont les finances dépendent en grande partie de ses revenus d’exportations des hydrocarbures.

L’Algérie exporte plus d’un million de barils de pétrole.

Les prix du pétrole ont chuté hier de trois dollars à l’ouverture des échanges à New York, avant la publication du rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers américains, très attendu par un marché focalisé sur le ralentissement de la demande. Vers 13h05 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude pour livraison en décembre s’échangeait à 69,02 dollars, en baisse de 3,16 dollars par rapport à son cours de clôture de mardi. La tendance baissière des cours vient encore une fois démontrer que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) dont l’Algérie est membre, qui tiendra demain une réunion d’urgence à Vienne, devra agir pour stopper la chute des prix. Le président en exercice de l’OPEP, M. Chakib Khelil, ainsi que plusieurs autres ministres du Pétrole des pays membres, ont déclaré être pour une réduction de la production de l’organisation pétrolière. M. Khelil avait déclaré, dans ce sens, que la baisse à décider devrait être importante et le volume à retirer du marché sera proportionnel à la baisse de la demande mondiale. Selon M. Khelil, il faudra retrancher de la production de l’OPEP une quantité qui variera entre un million et 2 millions de barils par jour (Mb/j).

Plusieurs pays de l’OPEP, y compris l’Algérie ont, par ailleurs, appelé à une solidarité active des pays non membres de l’organisation pétrolière qui rendrait moins pénible sa décision de baisser la production. M. Khelil a estimé à ce sujet que si certains pays (Russie, Norvège et Mexique, notamment) ne contribuent pas à la baisse de la production, la décision de l’OPEP va être plus difficile et plus pénible, ce qui exigerait plus de sacrifices de la part de l’OPEP pour stabiliser les prix. Une réponse directe est parvenue de la Russie dont le président, Dmitri Medvedev, a déclaré hier que « la coopération avec l’OPEP est un des facteurs clés pour la Russie dans le domaine de l’énergie ». Pour sa part, M. Nicolas Sarkis, expert pétrolier et directeur d’Arab Petroleum Research Center (APRC) de Paris, a déclaré dans un entretien à l’APS, à travers lequel il revient sur l’effondrement des cours du brut et le rôle de l’organisation pétrolière dans la stabilisation des prix, que l’OPEP est la mieux placée pour stopper la baisse des prix du pétrole et les pousser à nouveau vers 100-110 dollars le baril. C’est un prix minimum, a-t-il déclaré hier. « Le prix détermine, entre autres, l’évolution du marché de l’énergie et, plus important encore, l’évolution économique des pays exportateurs. Compte tenu des coûts des énergies de remplacement, un prix de 100-110 dollars le baril me paraît être un minimum », a expliqué M. Sarkis.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant