Accueil > ECONOMIE > L’Algérie a besoin d’un nouveau modèle énergétique

L’Algérie a besoin d’un nouveau modèle énergétique

mardi 30 juin 2009, par Samir

L’Algérie doit se doter d’un nouveau modèle énergétique en développant d’autres sources d’énergie pour préparer l’ère de l’après-pétrole.

Un nouveau modèle énergétique pour l’Algérie.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) vient de repousser ses prévisions pour le quatrième choc pétrolier dont le spectre hante toujours les tableaux du Nymex. La cause, c’est la récession économique mondiale qui ampute fortement la demande de pétrole, ce qui aurait un impact sur les prix. Conséquence négative pour les économies des pays essentiellement pétroliers comme l’Algérie. Les experts économistes s’interrogent sur la solidité et la détermination de la politique économique nationale pour faire face aux moroses perspectives économiques mondiales, notamment les fluctuations des prix du baril. Pour le docteur Abderrahmane Mebtoul, contacté par « Le Financier », l’Algérie est en « retard » dans ses réformes économiques dont la politique doit, à présent, s’orienter vers un nouveau modèle de consommation énergétique. Il faut savoir que la demande internationale de pétrole recule, tandis que les prix se stabilisent autour des 70 dollars. Pour l’Algérie, ces 70 dollars ont une valeur de 61 à 62 dollars, selon le docteur Mebtoul qui parle en termes de parité euro/dollars en y indexant les échanges commerciaux du pays qui sont essentiellement en euro (60%).

L’Algérie qui a pu engranger autour des 80 milliards de dollars lors du précédent choc pétrolier (2008), n’est pas prête à revoir cette rente. Plus explicitement, et selon le rapport prospectif annuel à moyen terme de l’AIE publié hier, la récession économique mondiale ampute fortement les perspectives de demande de pétrole et repousse les risques de choc pétrolier à 2013/2014 au plus tôt. La demande pétrolière La demande mondiale de pétrole va augmenter de 0,6% par an entre 2008 et 2014, estime l’AIE. Cette demande était prévue à 1,6% et a donc été révisée à la baisse. Elle est de plus en nette baisse par rapport à l’annonce de 2008, alors que le cours du brut dépassait 140 dollars le baril. L’Agence prévoyait alors une croissance annuelle de la demande de 1,6% entre 2007 et 2013. Cette révision s’explique principalement par la récession économique mondiale qui devrait faire chuter la consommation d’or noir de 3% en 2009. Toutefois, l’AIE prévoit qu’après 2009, la demande devrait progresser de 1,4% par an. Le monde produira 93,6 mbj en 2014 contre 89,4 mbj en 2008, avance-t-elle en estimant que les risques de « choc pétrolier » n’apparaîtront pas avant 2013/2014. Concernant l’Algérie, le docteur Mebtoul a rappelé que le manque à gagner se situe autour des 5 milliards de dollars suite aux dernières baisses de production Opep. En somme, le risque de choc pétrolier a été repoussé et l’Algérie doit anticiper un nouveau modèle de consommation énergétique (en terme d’alternatif et d’efficacité), lever les contraintes bureaucratiques aux entreprises et à l’investissement en misant sur les intelligences et le facteur humain.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Le Financier