L’Algérie a importé du gasoil pour 200 millions en 2007

Le ministre Chakib Khelil a abordé cette question par rapport aux marges accordées dans le secteur de la distribution des lubrifiants et du bitume, des marges, a-t-il précisé, qui sont attractives et qui ont permis la venue de plusieurs investisseurs étrangers. Par contre pour l’essence, le gaz et le gasoil, ce n’est pas encore le cas et cela s’explique par leur faible marge bénéficiaire estimée à près de 7% à la pompe. « Cette question relève de la diminution des taxes fixées par le ministère des Finances et cette question est à l’étude pour diminuer la consommation des Diesel et encourager les carburants moins polluants d’autant que l’Algérie est devenue un pays importateur de fuel ». M. Khellil a estimé que ce carburant doit être subventionné pour des catégories d’utilisateurs tels les exploitants agricoles et les transports en commun. Cette question a constitué un sujet d’actualité, en été 2007, avec plusieurs déclarations du ministre qui avait précisé à l’époque que l’Algérie devrait enregistrer un déficit de 100.000 tonnes par an et que le coût de la facture de l’importation du fuel est évaluée à 52 millions de dollars.

Parallèlement à cette déclaration, les participants à un séminaire sur les carburants, tenu à la même période, à Alger ont constaté que le parc automobile national tendait à la « diesilisation » avec un accroissement de 27 à 30% du nombre de véhicules Diesel importés durant la période s’étalant de 2000 à 2006. Par ailleurs, une étude du ministère de l’Energie et des Mines avait relevé que la consommation de gasoil a augmenté de l’ordre de 9% par an. A voir de plus près la répartition par secteur d’activité, l’étude a conclu que celui des transports se taille la part du lion avec 49%, suivi des secteurs tertiaires et résidentiels avec 23%, alors que la consommation de l’agriculture et des travaux publics n’a été que de l’ordre respectivement de 17 et 11%. A titre comparatif, l’étude du ministère a fait ressortir que le gasoil est taxé à travers le monde à raison de 35 DA le litre, alors qu’en Algérie son prix est fixé à 13,70 DA, un prix qui vient loin derrière ceux pratiqués pour les autres carburants et qui suscite l’intérêt des automobilistes algériens.

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran