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L’Algérie demande des compensations sur Gassi Touil

dimanche 16 septembre 2007, par Souad

Sonatrach a demandé au nom de l’Algérie des compensations financières pour le retard du projet gazier de Gassi Touil causé par deux groupes espagnols.

Le projet de Gassi Touil en Algérie sera réalisé avec un gros retard.

La résiliation par Sonatrach du contrat de Gassi Touil (sud de l’Algérie) va sans doute affecter les exportations algériennes de gaz. Le ministre a indiqué que la compagnie nationale avait demandé dans le cadre d’un arbitrage international, « des compensations pour le retard et pour le fait qu’elle ne peut pas disposer du GNL qu’elle devait obtenir à partir de 2009 dans ce projet ». M. Khelil n’a pas révélé le montant réclamé par Sonatrach. Confiée en 2004 au groupement Gas Natural-Repsol YPF, le projet intégré de développement du gisement de Gassi Touil devait être achevé en novembre 2009. Cette résiliation est intervenue en application de clauses du contrat, du fait de l’inexécution par Repsol et Gas Natural de leurs obligations contractuelles, qui a entraîné des retards et des dépassements de coûts très importants, et de leur incapacité de redresser la situation « en dépit des nombreuses mises en garde de Sonatrach », avait précisé l’entreprise nationale dans un communiqué.

Le ministre a souligné que cette décision n’était pas intervenue soudainement puisque les négociations ont duré plus d’une année. Concernant le problème du prix du gaz vendu par Sonatrach à Gas Natural à travers le gazoduc Maghreb-Europe (GME) reliant l’Algérie à l’Espagne via le Maroc, le ministre a indiqué que les négociations « n’ont pas beaucoup avancé », tout en souhaitant qu’elles progressent rapidement dans les semaines à venir. Sonatrach avait entamé, il y a deux ans, des négociations sur la révision à la hausse du prix du gaz acheminé par le GME, en application d’une clause dite « de bouleversement », au moment où les prix du pétrole brut ont commencé à s’envoler. Du fait que les prix du gaz naturel sont indexés sur les prix du pétrole brut, Sonatrach a demandé à renégocier les prix de ces contrats en tenant compte de ces « bouleversements » et a décidé d’aller à l’arbitrage international pour demander leur réajustement. L’Algérie, qui exporte du gaz à l’Espagne pour environ 9 milliards de dollars par an, veut augmenter le prix de 20 % en deux étapes sur une année, de façon à limiter l’impact de ce réajustement sur le consommateur final espagnol.

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran