L’Algérie déplore l’entêtement de l’Espagne sur le gaz

Le P-DG de Sonatrach, Mohamed Meziane, a rappelé, dans ce cadre, que le gazoduc Medgaz qui doit relier l’Algérie et l’Espagne, est un projet industriel de 8 milliards de m3 de gaz qui est en train d’être mis en péril, estimant que la position des autorités espagnoles n’est pas « juste » vis-a-vis des efforts consentis par Sonatrach dans ce projet et dans l’approvisionnement en gaz de l’Europe. Pour rappel, Sonatrach a souhaité augmenter ses parts dans le projet Medgaz de 26 % à 36 % après le retrait de BP et Total, ce que les autorités espagnoles ont accepté, mais à certaines conditions. Elles ont notamment lié cette acceptation à l’exigence pour la compagnie nationale d’augmenter les capacités du gazoduc et de ne pas s’opposer donc aux propositions de plans économiquement viables de son extension au-dessus de 8 milliards de m3/an.

Elles ont exigé en second lieu que Sonatrach ne baisse pas sa capacité d’évacuation à travers le gazoduc en dessous de 80 %. Par ailleurs, Sonatrach ne sera autorisée à commercialiser sur le marché espagnol que 1 milliard de m3 de gaz, alors qu’elle a une capacité de 3 milliards de m3. Pour M. Meziane, ce sont des conditions « discriminatoires » puisque Sonatrach est la seule compagnie dont on a limité les capacités sur le marché espagnol. Le consortium Medgaz (Algérie-Espagne) a tenu récemment une assemblée au cours de laquelle les associés de Sonatrach « ont soutenu sa position », a dit l’invité de la radio en précisant qu’un recours a été déposé vendredi auprès du ministère espagnol de l’Industrie contre les conditions de la commission espagnole de l’Energie.

Synthèse de Billal, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant