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L’Algérie doit se doter d’une stratégie pour l’énergie

vendredi 4 avril 2008, par Ahlem

Malgré l’installation du Conseil national de l’énergie, l’Algérie n’a toujours pas élaborée la stratégie nationale en matière d’énergie.

L’Algérie et l’énergie.

Hier au Mas des Planteurs à Zéralda, le Laboratoire de valorisation des énergies fossiles de l’Ecole nationale polytechnique a organisé un séminaire sur « la sécurité énergétique des Etats ». Soutenue par les groupes Sonelgaz, Sonatrach et Naftal, cette manifestation s’inscrit dans le cadre du déroulement de la 3e session de la post-graduation en économie de l’énergie. Une quinzaine d’exposés ont été présentés par des doctorants et des professeurs chercheurs. Ils ont porté sur les cas des pays industrialisés (Etats-Unis, Europe, Japon, Allemagne, France, Canada, Italie et Espagne), le développement contrarié des pays émergents (Brésil, Russie, Inde et Chine) et les errements des pays en développement (Golfe, Union du Maghreb arabe dont l’Algérie). En fait des monographies chiffrées sur les paramètres socioéconomiques, les ressources énergétiques fossiles et non fossiles et sur les choix énergétiques de ces pays. Et non une présentation critique et analytique des stratégies énergétiques développées par ces pays comme le P-dg de Naftal, Saïd Akretch, a tenu justement à le relever, en insistant néanmoins sur la nécessité pour ces Etats d’adopter, tel un réflexe, une stratégie de diversification dans l’approvisionnement ou la fourniture énergétique.

Des stratégies en matière de sécurité et de diversification énergétiques qui diffèrent selon les pays, certains prenant une avance certaine sur d’autres. Malgré des arrangements, chacun des ces pays œuvrant à assurer son autonomie énergétique à sa manière et de manière la plus judicieuse et prenant en considération la protection de l’environnement. Comme le relèvera le P-dg du groupe Sonelgaz, Noureddine Boutarfa qui a mis en avant « la stratégie qui vise à promouvoir et à diversifier les échanges énergétiques régionaux tout en travaillant à instaurer un véritable esprit de dialogue et de concertation entre les différents acteurs de la scène énergétique régionale ou mondiale ». Mais quid réellement pour l’Algérie ? Notre pays a-t-il réellement une stratégie énergétique ? Certes, le P-dg de Sonelgaz rappellera l’ambition de faire évoluer le taux de pénétration du gaz de 40% à la fin 2007 vers un objectif de 57% à terme, le taux de pénétration étant de 97% pour l’électricité, la volonté de privilégier le gaz comme source d’énergie complémentaire et le choix du mix énergétique dans la consommation des ménages. En rappelant que « la croissance, de l’ordre de 5% l’an, du marché de l’électricité impose un rythme d’investissement soutenu pour assurer la sécurité de l’approvisionnement du marché ».

Synthèse de Ahlem, www.algerie-dz.com
D’après le Soir d’Algérie