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L’Algérie écarte une intervention de l’OPEP

samedi 19 mai 2007, par Kahina

L’Algérie estime par la voix de Chakib Khelil qu’une intervention de l’OPEP pour faire face à la récente hausse des prix du baril de pétrole n’est pas à l’ordre du jour.

L’Algérie satisfaite des prix du pétrole

Cette déclaration, faite hier à l’APS à partir de Washington, a été aussitôt reprise par des agences de presse au moment où Chakib Khelil, le ministre algérien de l’Energie et des Mines présidait les travaux du symposium algéro-américain sur les opportunités d’investissement et de partenariat entre l’Algérie et les Etats-Unis dans le secteur énergétique. Une rencontre devenue annuelle et organisée par le Conseil d’affaires algéro-américain que préside M. Smaïl Chikhoune. « Même s’il existe des problèmes au niveau de l’offre nigériane et que les prix enregistrent une légère hausse, alors que l’offre et la demande restent globalement suffisantes, la situation du marché ne requiert pas d’intervention de la part de l’OPEP », a-t-il dit, jugeant qu’il n’est pas nécessaire de convoquer une réunion extraordinaire. De l’avis du ministre, « le marché est suffisamment approvisionné » argumentant que « les stocks américains de pétrole et d’essence sont à des niveaux appréciables et même au-dessus de la moyenne saisonnière ».

Quant à l’offre et la demande, elles restent « suffisantes et équilibrées sur l’ensemble des marchés, même s’il y a de façon conjoncturelle un arrêt de production au Nigeria où il manque quelque 500 000 à 800 000 tonnes par jour », a dit M. Khelil. Il n’est pas possible de tenir des réunions, selon la même source, à chaque arrêt de production. Toutefois, « si le problème persiste et affecte de manière conséquente le marché, alors elle devra agir et faire ce qu’elle a déjà fait par le passé », c’est-à-dire rétablir l’équilibre à l’image de ce qui s’est produit en 2003 lorsqu’il y a eu rupture de la production vénézuélienne et celle d’une partie de la production nigériane. Qu’adviendra-t-il du marché à l’approche de la saison estivale avec un probable gonflement de la demande ? Le deuxième responsable de l’OPEP explique que cela constitue « un phénomène saisonnier qui, même s’il crée une certaine tension sur la demande, reste maîtrisable parce que l’offre et la demande sont suffisantes pour répondre au marché ». Ainsi, l’OPEP « attendra sa réunion ministérielle de septembre pour évaluer le marché et décider de la marche à suivre ».

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après la Tribune